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 Première impression de l'Islande

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Luc De Vernet


Luc De Vernet

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MessageSujet: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeSam 18 Mar - 8:21

Mitigé, sincèrement, le couché de soleil est vachement plus sympa depuis chez moi qu’à travers les barreaux d’une prison d’ici, c’est juste un fait, aléatoire. Où pas si aléatoire que ça peut être … Je n’avais jamais passé de nuit en tôle, ça sera très probablement ma première et quelle tôle, la cellule de dégrisement d’un commissariat de banlieue au nom imprononçable, enfin normal on est en Islande, il n’y a pas un nom prononçable ici … Reykjavik je crois que c’est la capitale, là je suis au quartier du lac Tjörnin autant dire que je suis aussi pommé que n’importe qui qui parle pas la langue, les flics ont l’air sympa mais sont aussi choquer que moi.

Comment je suis arrivé là ? Je ne sais pas vraiment, enfin si je sais, mon premier effet Davis personnel, c’est très déstabilisant, j’étais tranquillement en train de boire mon thé chez moi, à la mode mongole, autant dire que tout les gas à qui je le propose le recrache. Du beurre, du sel, du millet frit, du miel et du lait, et un thé très fort, ça s’appelle du Süütei tsai et à première vue ça n’a pas plus à la demoiselle sur qui je suis tombé … Une certaine Kristel … Et donc paf me voilà. Ca à l’air confus comme ça ? Je vous rassure pour moi aussi, je vais essayer de faire ça dans l’ordre.

Je rentrais d’une belle ballade avec Dagda, les autres étaient tranquillement en train de surveiller le troupeau, j’étais rentré bredouille mais ça m’arrive, enfin pas tout à fait, une marmotte, trois mulots pour Dagda, et une petite perdrix, autant dire bredouille. Après un petit tour au troupeau pour y laisser Dagda j’étais entré dans le gite qui se trouve donc au milieu du troupeau, il n’y a personne en cette saison si ce n’est les chèvres qui sont la plus part du temps à l’étable, les chiens et mon aigle qui dors la plus part du temps. La perdrix était pour lui, l’hiver ça dors dans ses plumes ces bêtes là, c’est vraiment mignon.

M’enfin, tout ça pour dire que j’étais pépère au coin du feu quand ça m’a pris à la gorge, pas le Süütei mais quelque chose d’autre, de plus violant, de plus agressif, de moins agréable et goûtue, quelque chose plus proche de la sensation que tu dois retenir quand tu te fait égorger sans même avoir vu ton adversaire. Pour une raison inconnu je me suis accroché à ma tasse et je me suis retrouvé assis dans une maison cossue sur un fauteuil drôlement plus confortable que le miens avec toujours ma tasse à la main et porte qui s’ouvrait sur une magnifique demoiselle blonde qui m’aurait fait pensé à une elfe de Tolkien. Je pense qu’elle s’est retrouvée dans la même situation que moi, figé, et pour une raison inconnu je lui ai proposé sur Süütei … C’est à ce moment là qu’elle s’est mise à crié et qu’un mec plutôt costaud dans un magnifique costume est entré en appelant la police et en ma banquant avec une canne comme un mec qui n’a pas forcement l’habitude de se servir de ça …

Il a commencé à débiter des mots dans une langue proche de sérieusement rien à part probablement d’un mec qui s’étouffe, et je m’y connais en mec qui s’étouffe en t’engueulant je parle Valaisan … Pourquoi tout le monde ne parle pas anglais ? En voilà une bonne question. Lui, rouge entre la peur et la colère ne le parlait pas en tout cas. Ou au moins pas quand un gas comme moi apparait dans une pièce fermer … C’est fou comme la plus part des langues ressemblent au Valaisan quand tu te fais engueuler. Et moi j’étais là comme un con, assit sur un joli fauteuil, une tasse de thé dans la main. Ma seule réfection un peut construite du moment était sur le fait que j’aimais bien cette tasse, elle revenait de Mongolie avec moi, un ami me l’avait fabriqué.

Puis très rapidement les flics ont débarquer, moi j’étais sur mon fauteuil, rien n’avais bouger dans la pièce, pas même mon thé qui avait juste refroidit, j’osais pas vraiment le boire le mec avait appeler ce qui semblait être son valais de chambre qui avait trouver un truc qui avait dût faire la guerre, et plutôt celle avant 1900, voir de la piraterie, enfin un genre de tromblons qui aurait fait autant de trou dans moi que autour de moi. Je vous ai déjà dit que je n’aime pas les armes à feu ? Parce que j’aime pas les armes à feu, n’importe quel idiot peut tué n’importe qui même sans réfléchir et sans avoir le coté désagréable du corps qui vous tombe entre les mains, de la mort, du regard qui s’efface. Vous me direz tu as participé à la création de canon et je vous répondrais celons un argumentaire poussé “Banco !”. Mais j’aime quand même pas les armes à feu …

Les flics sont donc arrivé, on m’a foutu les menottes et devant mon air aussi perdu que celui des gas en face on m’a laissé ma tasse, je ne sais pas trop, je crois qu’il m’a fallut bien vingt minutes pour comprendre vraiment et relancer mon dernier tas de neurone perdu quelque pars dans mon cerveau embué par l’effet Davis et le fait d’arrivé dans un petit salon. Enfin quand mon neuronne c’est relancer j’étais dans la voiture des flics et j’ai but mon süütei, il était froid … Froid bordel … Je crois que c’est plus mon soupire de désespoir que le fait que je boive mon thé qui à fait réagir les flics. Ils se sont mis à balancer des mots qui a première vue semblait tout à fait hasardeux mais j’ai comprit plus tard que c’était en fait des vrai mots dans la langue du quoi.

L’Islande, j’ai rien contre ce pays, il est sérieusement joli, ils font des efforts, et puis ils ont un parti pirate puissant, rien que ça ça fait rêver… Mais la langue je ne sais pas. M’enfin coup de bol ils sont plus d’un à avoir admis que l’Islandais bein d’un point de vue international c’est sérieusement rouillé et à avoir apprit l’anglais, il y avait même un flic qui le parlait plutôt bien, c’est comme ça que j’ai comprit …

J’ai comprit que j’étais en Islande, et que j’avais atterrie dans une des baraques des gens les plus riches du quartier … Une nana que les flics semblaient ne pas trop aimer car elle doit avoir autant de moral qu’un poulpe mort qui aurait dévoré toute sa famille pour une sombre histoire d’encre, marié à un machin influent. Autant dire le genre de personne que tout le monde adore quand ils les ont en face, et dont on dit du mal surtout dans la douche quand on vérifier qu’il n’y avait pas de micro ou alors avec la musique très fort.

L’interrogatoire à été plutôt rapide, je vous le retraduis parce que bon il avait beau parlé anglais la plus part du temps on se comprenait grâce à nos mains et moi j’avais des menottes et une tasse que mon cerveau ne voulait pas lacher… :


-“ Monsieur Luc ?
- Non Docteur De Vernet, ou Luc de Vernet … Enfin sur mon passeport il y a tout mes titres, donc Docteur De Vernet, Laird of Blackwood, et mon prénom c’est Luc, je suis Franco-Suisse …
- On ne vous a pas demandé tout ça …
- Oui, mais vous voulez vérifier mon passeport …
- Répondez aux questions !
- Hum …
- Donc vous … Euh c’est quoi ça ? Chef … Je … Attendez là”

S’en est suivit un grand moment avec un mec en face de moi qui ne savait pas trop quoi faire, et moi menotter avec une magnifique tasse mongole serrer dans la main droite… Solide quand tu nous tiens. Puis les gas son revenues avec leur superviseur et mon passeport pour me passer à l’essoreuse à question, et plus je répondais bien plus leur visage se décomposait … Ce qui est à tuer c’est quand ils ont comparé mes empreintes au fichier bio-métrique … C’était bien moi.

A première vue ils étaient plus vraiment sur de vouloir savoir ce que je faisais là, ils sont reparti laissant le pigiste tout seul avec moi délibéré dans la pièce d’à coté. Puis le gamin à fait la connerie, il m’a demandé dans un Anglais plus qu’imparfait ce que je faisais là… Je jurerais d’avoir entendu le chef juré dans la pièce d’à coté et il à déboulé en trombe dans la pièce alors que je répondais :


“J’en sais rien, je pense que c’est une mauvaise blague, je me suis réveiller là … Je ne sais même pas comment je suis entré dans cette maison.”

Le chef m’a tout de suite foutu une cellule de dégrisement après s’être excusé en essayant d’explique qu’il devait faire avancer l’enquête et me voilà. Me première impression de l’Island est donc mitigé, les mecs qui sont là sont sympa, la plus part sont des petits malfrats qui ont rien fait mais bon en m’a enlever les menottes et mes mains parles d’elles même, des bagues, des mains user, un gas qu’on laisse normalement boire sa piquette sans le faire chier. Et puis même si je n’ai pas mes couteaux mon pantalon en a la marque et on m’a laissé le fourreau de mon couteau d’archer que je n’avais pas encore posé …

Je sens que l’enquête va être marrante, la marque jaune on va m’appeler, entré dans une pièce fermé de l’intérieur, dans une maison avec des gens, retrouvé à boire du thé sur un siège … Si je ne porte pas plainte ça risque de ce tassé, j’ai pas envie de porter plainte, même si j’ai été menacer avec un tromblon alors que j’étais armé juste d’une tasse … Je connais pas trop les lois d’ici, et puis à première vue porté plainte contre ses mec là c’est s’exposé à trop de merde même quand votre passeport viens de chez Lockheed Martin …

Ca serait un super nouveau psoeudo ça La Marque Jaune, mes parents m’appelait comme ça quand j’étais petit et que je ne voulais pas aller débarrassé la table.


Dernière édition par Luc De Vernet le Mar 14 Nov - 7:49, édité 1 fois
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Mona Goðrúnarson


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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeDim 19 Mar - 19:29

Elle se repoussa au fond du dossier de son fauteuil de bureau plutôt spartiate pour quelqu’un qui passait le plus clair de son temps devant son poste de travail. C’était en fait une des deux chaises de cuisine en bois peint qu’elle avait tirée là. Derrière elle Mimi dormait du sommeil du juste fatiguée d’attendre que la rouquine vienne la rejoindre dans le lit de style japonais bas. C’était un jour où la jolie asiatique trainait son blues et qu’elle venait chercher refuge chez Mona. Cette dernière n’était pas très douée question réconfort, mais lui offrait sans arrière-pensée l’asile le temps que la mignonne trouve une autre fille qui lui promette une histoire plus ou moins sérieuse. En fait, Mona, avec sa difficulté relationnelle n’avait pas réellement assimilé les sentiments que son invitée nourrissait à son égard sans retour alors qu’elle ne repoussait pas ses avances lorsqu’elle était en mal de tendresse. Sans que la rouquine s’en rende compte s’était instaurée entre elles une drôle de relation que l’on aurait été bien en peine de qualifier hormis dans les milieux bien-pensant qui n’hésiterait pas à y pointer quelque chose de malsain dont Mimi ferait les frais.

Elle tira ses cheveux en arrière avant de les saisir entre ses petites mains, les entortiller avant d’y ficher une baguette de plat asiatique, supposée les maintenir en une sorte de chignon haut sur la nuque, jusqu’à ce que leur propre poids les fasse dégringoler lourdement. Elle s’accouda ensuite sur la table où était posé son Mac, le menton posé sur les poignets collés entre eux, la pointe des doigts recourbé sur ses joues boudeuses. Les yeux sur l’écran elle fronça le nez incapable d’accorder crédit à ce qu’elle y lisait malgré le fait qu’elle ait attendu jour après jour depuis deux mois de tomber sur ce genre d’article. Pour ce faire elle n’avait pas hésité à s’abonner à toutes les gazettes et tous les sites conspirationnistes. Et là pas question de viser la qualité ! Elle n’était pa une grande littéraire mais aimait quand la presse faisait son travail correctement. Depuis qu’elle s’était lancée dans cette drôle de traque, celle des indices à la téléportation elle devait bien admettre qu’elle avait dû sacrifier des échelons à la l’objectivité, le style, et tout ce qui pouvait ressembler à des articles d’investigation. Elle aurait du se frotter les mains danser à travers son appartement, se préparer à intervenir, mais au lieu de cela elle restait incrédule à lire l’article du The Reykjavík Grapevine, journal assez en vue mais publié en Anglais et dont le flux sur le net suivait d’assez près l’actualité même si ce n’était pas toujours pour le meilleur, c’est le moins qu’on pouvait dire sur des sujets primordiaux. Mais ce n’était pas le pire qu’elle avait pu lire.
Sous la photo d’une demeure cossue on pouvait lire un entrefilet des plus intriguant.

The Reykjavík Grapevine a écrit:
Les forces de l’ordre de la capitale ont procédé à l’interpellation d’un individu étrange et sans doute d’origine étrangère qui serait apparu soudainement au milieu du salon d’un couple d’habitants du quartier Tjörnin. Ni la police ni les propriétaires n’ont voulu fournir plus d’explication. L’individu n’aurait pas opposé de résistance.



Après avoir s’être froncé, le nez obliqua vers la gauche en même temps que la moue qui déforma le visage suspicieux. Elle savait que c’était possible, elle ne pouvait le nier, mais n’avait pas encore réussi à l’admettre. Elle voulait trouver une explication rationnelle à tous ces événements incongrus qu’elle avait vécus ses derniers mois. Nathan USA, Aline de France, Atéa Nouvelle Zélande… Quel lien pouvait-il exister entre ses gens et elle ? Aucun. Nathan est avocat comme son père, mais Aline est une vieille d’un pays qu’elle ne connait même pas et Atea n’a rien vraiment en commun avec elle, même pas l’hémisphère !...

Quelle est la probabilité pour que cet homme arrive lui aussi dans sa ville à la suite d’Atéa ? Elle est proche de 0. Elle n’est pas assez superstitieuse pour voir un signe du destin et trop cartésienne pour se contenter de penser que ce n’est qu’une coïncidence. Elle sent monter une impatience et rabaisse l’écran au-dessus du clavier plus fermement qu’elle ne le voudrait.  Elle se tourne vers le corps nu qui émerge de sous la couette sur le lit. Elle a cette chance d’être considérée comme trop bizarre pour avoir une vie normale et Mimi évite lui poser des questions même si parfois elles transpirent de son regard. Pas besoin de se justifier elle sait que Mimi repartira en laissant la clé dans le boîte aux lettre, ou bien elle restera si elle n’est pas suffisamment exaspérée par les absence injustifiée de Mona qui après tout est chez elle. Elle se saisit de son sace de survie comme elle se plait à l’appeler depuis qu’elle l’a mis en œuvre, portable qui ne la quitte que rarement, couverture de survie, lampe de poche eau, briquet, couteau et leatherman. Depuis la dernière fois elle y a ajouté de la cordelette et du power tape. En fait les possibilités sont presque infinies, mais elle n’a pas suivi de cours de survie et elle doit bien se contenter du minimum. Elle est toujours en jean’s et n’a plus qu’à enfiler ses docs montantes et son bomber.

La porte est déjà refermée derrière elle et elle descend en courant les marches des huit étages. Elle ne sait pas pourquoi, mais elle évite l’ascenseur chaque fois qu’elle le peut. Elle aime bien le rythme de ses semelles sur les marches. L’air frais de la nuit lui gifle le visage. Oui il fait nuit et elle a de grands chance de trouver porte close, mais elle ne veut pas perdre l’occasion qui se présente à elle. Depuis qu’elle a mis la main sur son sac qui bat ses reins, elle n’hésite plus et suit le rues de la capitale en direction du porte de quartier où elle espère trouver l’homme étrange de l’article qu’elle vient de lire. Avec un peu de chance, l’enquête sur lui n’est pas terminée. On mec comme ça, ça ne se relâche pas si vite. Elle ne sait pas trop comment elle va s’y prendre pour l’aborder, mais elle doit commencer par quelque chose et ce quelque chose est une vingtaine de minutes plus tard de s’arrêter devant la façade du poste de police. Les portes en vitres armées sont éclairées. Il y a du monde et d’ailleurs un homme en sort. Et si c’était lui ? Non pas assez étrange et pas l’allure d’un mec déboussolé qui se demande comment rentrer chez lui après un effet Davis impromptu. Un riverain mécontent un agent en fin de service et qui rentre chez lui ? Elle hésite. Doit-elle entrer et se faire passer pour on ne sait quelle connaissance du passe muraille au risque de jeter le soupçon sur elle ? Définitivement non, depuis qu’elle est sortie du foyer où on la tenait recluse, elle fuit la publicité de quelque nature qu’elle soit. Elle essaie d’évaluer ce que risque le gars qui est derrière ces murs et qu’elle n’a encore jamais vu. Ce ne doit pas être Nathan, la presse aurait inévitablement mentionné sa couleur de peau… S’il était aussi déboussolé qu’elle et les autres victimes de l’effet Davis, il n’a pas dû faire grand mal autour de lui et la police d’Islande n’a que rarement affaire  avec des criminel de haut vol et les interpellations se limitent souvent à vérifier l’identité, une nuit au post avant de procéder à la relaxe des prévenus.

Derrière elle, un bar pourrait l’accueillir le temps que l’homme soit relâché, mais… Comment savoir combien de temps se passera avant qu’il ne joue à nouveau les filles de l’air ? Elle n’a pas couru ici pour laisser échapper sa proie ! Elle doit trouver une histoire plausible pour approcher l’homme dont le qualificatif d’étrange lui trotte dans la tête depuis qu’elle a lu l’article. Une histoire qui parlerait d’un invité étranger qui se serait perdu et qu’on recherche partout. Sans doute un peu simplet pour pouvoir se retrouver dans un salon inconnu. Les passants sont rares et pressés à cette heure, elle regarde à droite et à gauche comme si quelqu’un pouvait la surveiller et pique un sprint jusque dans pour accélérer sa respiration. Elle n’est pas bien certaine de ses talents de comédienne et dans son imaginaire avoir l’air essoufflée pouvait rendre crédible une certaine panique…

« Bonjour Madame l’agent ! Heuu… Bonsoir ! »

Madame l’agent lève la tête au-dessus du comptoir qui la sépare du public en souriant, amusée. La fille qui vient d’entrer ne semble pas familiarisée avec  l’étiquette policière. Mais qu’importe. Sa nuit sera assez longue et une petite occupation de temps vous la fait paraître moins ennuyeuse.

« Madame ? Je peux faire quelque chose pour vous ?
_ Oui j’espère… »

Et puis le comptoir de met à clignoter en même temps que les prunelles de la rouquine lui semblent prendre feu. Elle papillonne comme pour vérifier que ses globes oculaires ne vont pas tomber à terre…

« Madame ? Ça va ? »

Elle aimerait répondre « oui, oui, pas de problème » mais est contrainte à se tenir à un comptoir imaginaire, le regard fixe et exorbité. Elle n’a pas besoin de jouer la comédie pour voir sa respiration lui manquer alors que la main de la policière repose un passeport et un procès-verbal. Luc, arrestation et France sont les seul mots qu’elle parvient  à saisir avant que la console d’inox ne se rematérialise et que la femme inquiète ne pose sa main sur son épaule.

« Vous allez bien ? »

Le genre question que l’on pose alors qu’on voit pertinemment que rien ne va au contraire ! Par réflexe, la rouquine se dégage prestement comme piquée par un frelon. Prête à adopter une position de garde, elle se ressaisit en se passant le main dans les cheveux.

« Excusez-moi. C’est juste que nous nous faisons du souci pour une personne qui a disparu… »

La représentante de forces de l’ordre refait le tour de son comptoir sans perdre de vue la fille dont les réactions sont décidément bien étranges.

« Une personne disparue, dites-vous ?
_ Oui un ami Français. Luc… »

La probabilité pour que le Français dont elle a saisi le prénom ne soit pas l’homme étrange lui est apparu comme infime et elle a tenté presque sans y réfléchir ce coup de bluff. Elle a du mal à mettre de côté ce que ses yeux lui ont imposé et elle espère simplement que ce sera mis sur le compte de l’inquiétude car ses mots ne sortent pas de sa bouche aussi aisément qu’elle l’aurait voulu…
La policière tend la main et son regard dans la direction où doivent se trouver le passeport et le PV entrevus plus tôt.

« Vous connaissez cet homme ? »

La rouquine étrange force un sourire soulagé.

« Vous l’avez retrouvé ? Merci à vous ! Je me demande ce qu’il a trouvé cette fois pour se rendre intéressant ! »

L’autre, de son côté de la barrière de la loi, jette un regard qui en dit long sur ce qu’elle pense de l’étrangeté de la fille qui s’accorde plutôt bien avec le prévenu en cellule de dégrisement. Elle feuillette maintenant le passeport, ses yeux navigant de la pièce d’identité à la rouquine cyclothymique  qui prend maintenant un air plus neutre pour demander :

« Je peux le voir ? »

Visiblement, la femme en képi hésite et ses yeux restent baissés en signe de réflexion vers la photo du passeport. Enfin, elle le repose en soupirant avant de relever des yeux inquisiteurs vers Mona qui trépigne intérieurement d’impatience.

« Il reste longtemps votre ami ?
_ C’est toujours difficile de dire avec lui, mais sans doute pas.
_ Vous veillerez à ce qu’il n’entre plus par effraction dans les demeures de nos concitoyens… Suivez-moi. »

L’uniforme précède le bomber qui tente d’imaginer une téléportation directement dans une maison. Il peut y avoir des contextes plus gênants que d’autres… Elle avait quelques mètres devant elle pour imaginer une entrée en matière crédible. Encore faudrait-il que le gars à qui elle s’adresserait joue le jeu. Elle espérait, qu’enfermé dans une prison d’un pays étranger, il serait trop content d’en sortir et qu’il ferait en sorte de lui donner la réplique de façon convaincante… Une porte battante puis une avec trois verrous et des cellules de dégrisement d’après ce dont elle se souvenait d’une fugue arrosée du temps où le foyer la comptait comme pensionnaire. Quelques ivrognes mal rasés et le système vestimento-pileux souillé pas elle ne voulait pas savoir quoi semblait tenir compagnie à un homme des bois placide, une étrange tasse à la main. Ce ne pouvait être que lui quoique l’imaginer se balader dans cette tenue de coureur des bois avec son passeport faisait naître dans son esprit un drôle de contraste. En même temps depuis deux mois elle n’était pas à une surprise près et celle-ci faisait plutôt partie des étonnements reposants. La femme en noir s’écarta pour la laisser approcher si elle ne désirait ne lui laissant plus le loisir d’hésiter sur la conduite à tenir. Elle se doutait depuis bien longtemps que les peuples qui apprennent l’Islandais ne courent pas la planète. Lui restait donc l’anglais qu’elle maîtrisait assez bien comme la plupart de ses concitoyens d’ailleurs. S’il avait un passeport elle pouvait imaginer que l’homme à la tasse avait déjà voyagé. Elle attaque donc tout de go dans la langue de Shakespeare. Comme son hypothèse de révéla fondée inutile de passer par la VO sous-titrée.

« Luc ! Putain ! Qu’est-ce que t’as encore fait ! Ca fait des plombes que je te cherche ! »

Cette entrée en matière semblait assez vraisemblable pour que la geôlière commence à déverrouiller la porte de la cellule tandis que la rouquine continuait d’apostropher le prisonnier. C’était bien parce que le taux de criminalité d’Islande était des plus bas et la police peu encline aux soupçons que les choses pouvaient se dérouler aussi facilement, bien que pour être honnête, la rouquine s’attendait à ce qu’on lui demande une pièce d’identité qu’elle aurait été bien en peine de présenter… Il faudrait peut-être qu’elle ajoute ça à son équipement de survie…

« Allez ! Magne-toi ! Et me fait pas le coup de ma petite Mona je suis désolé… Prends tes affaires ! On se casse vite fait »

Elle tourna les talons persuadée que l’autre comprendrait qu’il devait se lever et suivre les deux femmes vers le SAS d’accueil. La jeune femme avait le cœur qui battait la chamade. Elle était plutôt partisane de l’approche directe et jouer la comédie ne faisait pas partie des exercices qu’elle affectionner. Aussi garda-t-elle le silence durant les formalités d’usage qui allaient permettre au Français de sortir du poste.

« Voilà DOCTEUR LUC DE VERNET. Bienvenue à Islande.»

Elle se demanda pourquoi la fonctionnaire de police insistait sur l’identité de celui qui était en passe de devenir son protégé. Mais elle ne prit pas le temps d’approfondir la question et quelques secondes plus tard, ils se retrouvèrent dans la nuit. Elle fourra ses mains au fond de ses poches et prit les devants sans adresser un regard à l’homme.

« Come on !  
...
Hungry ?»
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Luc De Vernet


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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeLun 20 Mar - 10:19

Je ne sais pas trop pourquoi mais la police à fait entré une gamine dans la cellule, le genre de celle qui ont plus de 20 ans mais qui en font moins quoi qu’il arrive même lorsqu’elles ont un couteau ou un objet tranchant. Elles y sont pour rien c’est comme ça, c’st leur tard, et le fait qu’elles ne soient pas très grande et plate comme des limandres aides sérieusement. Mais bon je n’étais pas en position de me plaindre et vue que Madame l’agent ou tout autre nom qu’on lui donne ici ne semblait pas vraiment vouloir là laisser seul avec les gas du coin déjà bourré en début de soirée.

Et là elle explose, je ne sais pas pourquoi les demoiselles comme ça ont toujours la gueule d’un homme politique ou d’un parrain de la mafia et la capacité que ces deux hommes très proches partagent de parler fort, vite et de façon à ne pas être contredit … Plusieurs choses n’allaient pas à cette instant là : Qui était la gamine et pourquoi connaissait-elle son nom ? Où était l’embrouille ? Pourquoi se portait-elle garant de lui alors que quelqu’un devait surement être garant d’elle, encore que … ? Ce genre de truc ne serait jamais arrivé en Suisse où les flics sont carrés …
Mais une chose était sur, il ne faisait pas bon trainer ici alors il la suit et écoute son anglais plutôt bon et lui donne la réplique toujours dans la langue de Shakespeare remise au gout du jour, plus personne ne comprend l’anglais de Shakespeare surtout des étranger :

“Mais ma petit Mona … Je …”

C’était bien qu’elle gueule un peut parce que je n’avais aucune idée de ce que j’aurais put lui expliquer, alors je prenais l’air penaud de celui qui a fait une faute, l’air penaud du mec qui s’est fait reprendre par sa demoiselle et que, même si il fait deux tête de plus et est capable de l’écrasé d’une seule main on sait qui dirige à la maison. Je souris à la fliquette qui me rend mon passeport en appuyant sur mes titres comme si ça avait la moindre importance. Ici ce n’était pas mes titres qui m’aurait sauvé, ni le fait que je peux expliquer les interaction quantique entre des molécules et des récepteurs, ou parler de la théorie des cordes, ou même me faire engager dans n’importe quelle laboratoire. Non ici c’est lot mot diplomatique sur mon passeport qui faisait que toute façon il n’allait pas m’arrivé grand-chose. J’étais dans les dossiers, je connaissais mon identité et j’aurais même put se rendre aux états uni après le 11 septembre avec un tel passeport. Mais il est important de ne pas cracher sur une opportunité quand elle se présente et avec les lois anti-terroristes qui passent dans tout les pays en ce moment j’aurais quand même put être gardé plusieurs nuit dans cette cellules sous prétexte qu’on ne sait trop rien et que mon ambassade vérifie mes papiers … Surtout si les gens à qui appartiennent le salon sont aussi important qu’ils en ont l’air.

Enfin, je remets mes couteaux dans mes poches, un Suisse damas mon préféré, ébène, édition limité, sorti en 2013, magnifique, grande lame et petite lame en damas … Une petite merveille qui ne m’a même pas couté si cher. Un brute de forge dans sa gaine, et un simple opinel dans ma poche arrière. Lui c’est celui qui me sert à tout et surtout à rien. Le pauvre.

Puis j’emboite le pas à la demoiselle en rabattant sur mes yeux mon vieux chapeau en feutre, tout ce bordel m’a fatigué, beaucoup, trop même … Et puis je ne connais pas les codes du coin, je suis jamais venu ici, pas même pour un congrès, enfin vous me direz ce n’est pas vraiment un pays connu pour ses ventes d’armes l’Islande.


“Ouaip, choisit un restaurant, celui que tu veux, je te rembourse en nourriture, et si il y a un change pas trop loin je suis preneur histoire de payer en liquide, je n’aime pas sortir la carte … J’ai pas mal de question mais on va attendre d’être assis hein ? Et ne t’en fait pas pour le choix du restaurant, je suis Suisse, et ce qu’on dit est vrai. Au pire je payerai en Euros, il doit m’en rester …”

Trouver un bureau de change à cette heure fut vite relégué au détaille annexe et un restaurant fut choisit, pas trop huppé parce que à première vue je puais autant la chèvre que le chiens et la chasse en haute montagne. Pas trop miteux parce que bordel il y a une seule bonne raison d’arrivé dans un pays étranger, gouté la gastronomie du coin.

Et la seule bonne raison d’être plein aux as grâce à des actions dans l’armement c’est de pouvoir se faire pété le ventre alors que des gamins meurent de faim partout dans le monde. Je n’avais pas mangé à midi parce que je n’avais rien trouvé et je n’étais pas encore descendu faire les courses, rien manger à la prison … Autant dire que l’entré dans le restaurant m’avait donné envie de faire honneurs aux plats locaux … Malgré la forte odeur d’ammoniac, et autres poissons qui ont trainé ou lactofermenter. Je suis passé en Mongolie, la nourriture local ne me fait plus peur.

Rapidement je me fais traduire le menue et négocie pour commander le plus de trucs diverses possibles arrosé de bière du coin. C’est le moment où t’es contant d’avoir un gas du coin pour te servir d’interprète, non pas que la serveuse n’aurait pas put, mais juste parce que c’est tellement plus simple.

Puis alors que la bière arrive je passe aux choses sérieuses :


“Pourquoi être venu me chercher dans un commissariat, qui es-tu et qu’est ce que je peux faire pour te rendre service. On ne vient pas chercher un mec étranger chez les flics habillé comme toi juste pour le plaisir de sortir les gens de la merde, il y en avait plein des bourrés à ramener chez eux. Et surtout surtout, comment tu connais mon prénom ma petite Mona ?”
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Mona Goðrúnarson


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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeMar 21 Mar - 21:26

Elle se demandait si elle n’avait pas fait une énorme connerie ! Après tout ce mec était peut-être un psychopathe des plus dangereux et elle venait contre toute attente de la faire sortir de tôle. Elle avait béni la compréhension de la policière, mais en voyant l’étrange homme des bois reprendre possession de ses instruments qui somme toute étaient tous des armes, elle s’était demandé dans quel guêpier elle s’était fourrée. Après tout, il s’était peut être introduit dans la demeure où il avait été interpelé pour faire la peau à ses occupants. Mais pourquoi faire le trajet de France pour cela ? Et surtout pourquoi dans cette tenue qui ne manquerait pas d’attirer l’attention sur lui. Si ce couple, car apparemment il s’agissait d’un couple dont il voulait faire ses victimes, était sa cible, ce n’était pas sous l’effet d’une quelconque impulsion. Il aurait sans doute tout fait pour passer inaperçu et une tasse n’aurait sans doute pas été le premier objet qu’il aurait brandi. Elle parvenait tant bien que mal à se rassurer mais se sentait tendue comme un arc, prête à faire appel à son entraînement pour réagir à une éventuelle agression. N’était-ce pas d’ailleurs pour cela en premier lieu qu’elle s’était inscrite dans ce club de boxe thaï ? Depuis elle y avait pris goût et avait fini par impressionner les autres membres par sa capacité à se déchirer à chaque séance comme si sa vie en dépendait. Elle était capable d’encaisser une quantité de coups que sa frêle apparence ne laissait pas supposer. Aucun d’eux ne pouvait imaginer la dose de haine qu’elle mobilisait dans ces instants contre ses anciens camarades de classe, d’internat, sa sœur et un homme en costume gris. Petit à petit elle avait appris à compter sur sa rapidité et sa mobilité pour tenir face à n’importe qui. L’esquive et le harcèlement étaient devenue ses plus grande armes et plus personne ne la regardait avec ce sourire désolé lorsqu’elle montait sue le ring, le grand jeu de son coach lorsqu’un trou duc’ arrivait pour la première fois dans la salle en roulant des mécaniques était de le tester contre le petit vermisseau roux qui ne manquait jamais de le sous-estimer de finir dans les cordes ou au tapis puis de se relever et de redescendre gardant un regard incrédule sur la boule de hargne qui ne se départissait pas de son regard de tueuse abrité derrière une garde agressive avant d’être certaine que l’autre n’avait pas renoncé. Peu de ces bizutés remettaient les pieds dans la salle. Les autres rares gagnaient alors le droit à l’estime de l’entraineur car capable de mettre leur amour propre au fond de leur sac de sport pour accepter de souffrir à l’entrainement.

De son côté, Mona ne commettait jamais l’erreur de sous-estimer un adversaire et elle savait que compte tenu de son gabarit, c’était bien la dernière chose à faire. Ce soir ne faisait pas exception à la règle. Ce mec n’était pas un imbécile en plus et donc d’autant plus dangereux. La manière presque spontané d’entrer dans son jeu le montrait. En tout cas, elle, peu habituée à la comédie, avait presque cru qu’il avait vraiment quelque chose à se faire pardonner par elle qui ne le connaissait ni d’Eve ni d’Adam ! Il savait prendre des décisions et elle espérait que lui trancher la gorge avec un de ses couteaux n’en ferait pas partie.

Bref la question qu’elle aurait dû se poser dès le début : que faire de cet énergumène_ devenait de plus en plus cruciale. Ce n’était pas le repas et les quelques questions auxquelles ils auraient tous deux à répondre qui allait lui donner la solution et elle devait s’en préoccuper dès maintenant. Mais procéder par ordre et si elle avait espéré que Monsieur Luc se conduise en timide qui n’ose pas abuser _ non, non, ça peut aller, le repas peut attendre _ elle en avait été pour ses frais. En revanche ses réponses cash étaient plutôt pour lui plaire. Elle avait le sentiment qu’il ne passerait pas par quatre chemins et cela simplifierait les relations. Elle avait horreur des mecs qui tournent autour du pot, qui jouent les mijaurées, se balancent d’un pied sur l’autre avant de cracher ce qu’ils veulent qui en général ne se différencie pas de des rustres et brut de décoffrage. C’était soit pour une commande professionnelle soit pour savoir si elle baisait.

Première chose, satisfaire le besoins matériel de Monsieur Luc. Elle l’entraina donc en direction du centre-ville, son petit sac à dos lui battant les reins et les mains dans les poches, la tête baissée sur ses pieds pour essayer de cacher la méfiance qui ne parvenait pas à la quitter totalement. Elle s’arrêta devant un distributeur de billets. Ce gars ne doutait de rien en demandant à cet heure un bureau de change ouvert à cette heure ! Il pouvait toujours essayer de retirer quelque chose si jamais il avait une Mater Card, ce devait être possible. Première étape vite passée. Ne restait plus que sustenter l’estomac de l’homme des bois. Elle connaissait non loin une sorte de bar à Tapas. Et oui, même en Islande ce genre d’endroit finissait par essaimer. Il gardait bien sûr la particularité de la bouffe islandaise c’est-à-dire du poisson, encore du poisson toujours du poison et autres fruits de mer et pour compléter tout ça du petit rorqual. L’Islande est encore un des rares pays à pouvoir chasser la baleine sous couvet des traditions ancestrales. Avec un peu de chance du mouton pouvait figurer à la carte. L’avantage de l’endroit était la possibilité de se servir voire se resservir sans passer pour le morfale qui a passé 12h en cellule de dégrisement.

En outre l’endroit faisait plus penser à une taverne qu’à un estaminet mignon et glamour. Rien que l’éclairage ne parvenait pas à éclairer complètement le plafond strié de grosses poutres sombres. Les serveurs étaient bien de leur personne et arboraient tous comme un cliché, une barbe épaisse. Ils trouvèrent une place à une petite table serrée entre la porte de la cuisine d’où arrivaient les odeurs de friture et de marinade.
La rouquine ne s’était pas départie de sa mine sombre et un peu boudeuse que son « invité » aurait pu interpréter comme un manque de courtoisie, mais répondit sans trop se faire prier aux questions du convive français. Guide touristique ! Les nanas qui font ce taff doivent-elles toujours se coltiner les questions légitimes mais tellement ennuyeuses sur chaque plat et faire comme si c’était la huitième merveille du monde ?

« Steinbítur ? Hum… Du loup filets roulés dans la chapelure et cuits à la poêle…

Ah ! Ca ! Taðreyktur silungur, du filet de truite fumé à la crotte de mouton,… »


Blasée elle se commande une bière. Avant de la conseiller à son voisin de table…

« Jólaöl tveir, vinsamlegast! »

Les deux bocs bières glissent la table alors que le gaillard qui semble avoir apaisé sa première faim prend les choses en main. Elle ne relève pas la redondance de petite Mona dont il la poursuit depuis qu’ils ont quitté la poste de police et trempe ses lèvres dans la mousse onctueuse avant de redresser sa mine rebelle, une moustache blanche sous le nez. Honnêtement elle s’en balance. Si ça se trouve, il va vite fait rentrer chez lui et ils ne se reverront sans doute jamais. Par contre, elle n’a pas trop envie de lui laisser l’initiative.

« Ton nom ? Ben j’sais pas… P’tet’ parce que je sais lire »

Elle n’avait pas pu retenir la pointe de défi qui sonnait en arrière de son accent. Non mais ! Fallait pas être bien malin pour deviner ça ! Et de toute façon elle n’allait pas lui raconter que ben normal elle avait vu à travers un élément de mobilier de l’état, comme si tout naturellement il allait lui répondre : « Oh ! Bien sûr ! Ca m’arrive tout le temps !... »

« Je pourquoi, dépendra de ton explication à posséder un passeport diplomatique et te faire choper à plus de 2000 km de chez toi chez des bourgeois, en tenue de coureur des bois qui n’a pas vu de savon depuis trois jours, ce qui amène à que non, ce n’est pas pour le plaisir. »

En effet, si elle avait une allure un peu désinvolte on ne pouvait pas la soupçonner de ne pas se préoccuper de son hygiène et le fumet que dégageait à cette heure son vis-à-vis en remontrait à celui de la skata, plat traditionnel de raie faisandée et n’était pas pour la séduire. Comme si elle cherchait à être séduite ! Elle voulait simplement en apprendre plus sur l’effet Davis, et s’assurer en premier lieu que le franco-suisse en avait bien été la victime et essayer d’en apprendre plus sur le phénomène. Evidemment, on ne pouvait pas lui décerner la palme de la plus grande diplomate, mais on ne se refait pas sous prétexte qu’on flirte avec, ce qui, pour elle, restait de l’ordre du paranormal. En outre son expérience de vision… qu’elle avait bien du mal à qualifier la turlupinait toujours et l’empêchait de se montrer plus civile avec son « invité ». Elle reposa le boc sur la table et attendit les yeux sur le bouton de chemise défait de la grosse chemise qui semblait vouloir montrer le bout de son nez en émergeant sous le menton mal rasé.
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Luc De Vernet


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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeMer 22 Mar - 13:54

J’avais sorti ma carte, j’aime pas sortir ma carte, en premier lieu parce que les automates sont connecter, ils sont même bien connecter et ça c’est déjà une bonne raison, en second lieu parce que j’ai une carte de riche, une grosse carte qui me coute plus de sept cent franc suisse par mois, on s’en fiche ça rentre dans ce que je gagne avec mes actions vous me direz … Oui mais la vie est bizarre et ce n’est pas mon truc, je gagne plus de trois milles franc Suisse par mois en ne faisant rien, enfin, en ayant de l’argent et le confiant à une banque d’investissement qui me garantit un revenu minimum fixe, et une fluctuation … C’est comme ça depuis que je suis entré à Lockheed, je rappelle à ceux qui suivent pas que j’étais chef de la recherche chimique, alors la vente du 0D n’a fait qu’augmenter le schmilblick et surtout la part mobile de mon revenu, et les autres histoires que j’ai put négocier. Mon vrai métier c’est rentier, mais je n’ai pas besoin de ce métier pour ma survit.

Je sort donc des couronnes islandaises, un équivalent de cent franc Suisse, soit beaucoup puisque que la couronne ne vos rien si ce n’est de l’eau chaude, de l’eau chaude géothermal certes, mais de l’eau chaude, et un peut d’aluminium aussi histoire d’avoir des boues rouges près de chez soit.

Bah c’est fait et aucun mal de tête, aucuns plongeons, aucun mouvement dans le coin de l’œil, à première vue la gamine n’a pas été brutalement apeurée par le fait que ma carte bleu doit valoir la moitié de son salaire mensuel …

Puis c’est l’heure du resto’, et là sérieusement, si j’avais comprit plus tôt que c’était un restaurant à Tapas j’aurais négocié, mais bon, la vie nous fait des coups en traitre et ceux-ci en font parti. J’en profite pour commander le tout et arrosé de bières, oui avec un S, celle choisit par la demoiselle mais d’autres aussi, quitte à ne pas pouvoir être dans un vrai restaurant du coin je profite du fait qu’ils servent plusieurs bières du coin.

Puis viens le moment où il est question de discuter … Et là les choses ce corses, non pas que la petite île ai fait quelque chose non, plus que l’on sens venir dans l’aire comme une vague impression de tension venant de nous deux. Qui lâchera en premier ?
En pratique tout bien pesé la balance est vite faite. En premier lieu la gamine est venu chercher un vieux machin en tôle quelques heures après seulement que j’ai été joyeusement récupéré par la police, de l’autre le fait qu’au pire elle ne me croit pas. Mais au final ce point là à peut de chances j’ai plus l’air d’un sociopathe que d’un papy gâteau, et la gamine à plus l’air d’une gamine aussi pommé que moi quand j’ai comprit mon pouvoir de quoi que ce soit d’autre… Et puis elle est trop dégourdit pour ne pas avoir été dans les excréments jusqu’à genoux.

Je regarde la tasse que j’ai posé sur la table à coté de moi, une tasse en terre cuite avec toute une histoire, j’ai sauver la mère de la gamine qui me l’a faite là bas en Mongolie. Enfin sauvé, quand tu traite quelqu’un avec de l’écorce de saule et qu’il vomi du sang c’est qu’il est hémophile, quand en plus les pansements de sa brulures sont dramatiques … Peau de poisson sur les brulures parce que trouver du chitosane artificiel est trop compliqué, et dire que les pansements aux chitosanes ne sont pas sur le marché pour une connerie de “Il faut changer le pansement” … Nop sinon tu lui arrache la peau, tu change le reste par une crème grâce avec du menthol, et tu extrait de la codéine d’un papaver et tu soigne la demoiselle plutôt que de la laisser crever dans son sang.

J’aime bien cette tasse, elle me rappelle que le monde est plein de gens bon, et que le savoir sert à sauver des gens … Et puis le Süütai est jamais meilleur que dans cette tasse là.


-“Ok je vais jouer le jeu, puisque tu sais déjà lire voyons voir où se pose le reste.
J’ai un passeport diplomatique parce que je suis un connard assez riche et que j’ai la fâcheuse tendance de croire que certaines personnes ont tendance à voyager beaucoup. Et je serais sorti de tôle parce que ce passeport est avec le nom de mon précédent employeur. Donc en vérité je ne te dois rien mais je préfère croire que c’est le cas parce qu’à ce moment là ça veut dire que tu es venu me trouver pour une raison.
Et que cette raison est le foutu fait que j’étais en train de boire mon Süütei Tsai chez moi quand je me suis retrouvé chez des richouses du coin qui n’avais plus prévu que moi que je débarque chez eux n’est-ce pas gamine ?

Si tu veux jouer au plus chiant avec moi fait gaf je suis très entrainé… A ton tour je suppose non ?”


Je la regarde dans les yeux en buvant une lourde gorgé de bière, j’ai trois pichets à moi sur la table, je compare les unes avec les autres et sincèrement, il faut pas aller en Islande pour la bière, à croire que ce pays est surtout bon à faire de l’eau chaude.

Au pire elle ne me croit pas et quitte le restaurant en gueulant que je suis fou, personne ne lui en voudra et ne la remettra en cause, mais si elle reste, si ces yeux luisent, c'est là que ça devient intéressant.

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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeMer 22 Mar - 22:17

Il semblerait qu’elle ait sous-estimé la faim que peut procurer les heures en cellule de dégrisement islandaise. Monsieur Luc n’a pas une faim de loup non ! C’est bien pire que ça ! Il lui fait plus l’effet de ces singularités spatio-temporelles qu’on nomme trou noir et qui engloutisse toute la matière qui passe à leur portée. En fait, plus elle y pensait plus ce type avait quelque chose de démesuré. D’abord, sa façon de débarquer en Islande en ameutant les services de police. Le contraste entre son accoutrement et ce qui semble âtre ses moyens : passeport, double nationalité, et carte de crédit… Ce genre-là, elle n’en avait jamais vu. Elle n’avait pas voulu être indiscrète, elle s’était même retournée pour ne pas empiéter sur l’intimité bancaire mais les trois clés entrecroisées n’étaient si courante et ses yeux étaient tombés dessus un bref instant avant d’avoir tourné le dos pour le laisser composer son code et retirer, elle ne savait trop combien de couronnes. En tout cas, c’était plus qu’elle n’en retirait jamais. La liasse était d’une épaisseur modeste, mais la taille des billets plus que respectable.

Coureur des bois ne devait sans doute pas être son activité principale. Pourtant son teint plus qu’halé et ses mains semblaient pourtant indiquer qu’il travaillait régulièrement de ses mains en extérieur. Bûcheron millionnaire ? Ca semblait risible à moins qu’il ne possède ses propres arbres et que ceux-ci soient d’une essence recherchée et qu’elle ne connaissait pas car des essences franco-suisses… Franco-suisse ! Ses notions de géographie n’étaient pas exceptionnelles, mais elle savait tout de même que la chaîne alpine était commune aux deux pays. Coureur des bois, coureur des montagnes… Berger peut-être ? Elle n’imaginait pas qu’on puisse aussi bien gagner sa vie dans ce genre de profession… Elle n’était de toute façon pas là pour se préoccuper de l’aisance financière de son protégé, enfin, si tant est qu’un gars d’un mètre quatre-vingt bardé de couteaux avait besoin qu’on le protège… De son côté elle ne ressentait aucune jalousie à côté de ceux qui se couchent sur des matelas de biftons. Il faut dire qu’elle était tellement occupée par des aspects bien plus personnels de sa vie que son salaire plutôt généreux, lui semblait-il, que lui procurait son job. Seule dans un petit appartement, sans grande folie en terme d’ameublement et de déco, à peu près aussi tentée par les boutiques de fringues qu’un tigre par une cage et sans véhicule à assurer, son seul luxe était son ordinateur et son téléphone. Pour être honnête, elle faisait des économies pour se payer une moto dont elle possédait le permis. Elle en avait une en vue le genre de modèle que les mecs ne confient pas à une meuf et coûte un bras pas forcément à cause de la cylindrée mais à cause de l’écusson ailé et de la légende… Mais tout ça était une autre histoire et pour le moment elle regardait le gaillard se restaurer même si à ce niveau, restauration devenait un euphémisme.

En tout cas on ne pouvait pas dire qu’il faisait la fine bouche sur les spécialités islandaise qui faisait froncer les nez et les lèvres des touristes spécialement des Français tellement arrogants avec leur gastronomie. Elle avait affaire avec un gars d’une constitution différente et elle devait bien admettre que ça le faisait basculer du bon côté de l’humanité qui se divisait pour elle entre les salauds, les gens biens selon des critères qui échappaient aux quelques personnes qui la connaissaient ou prétendaient la connaître et puis la masse des plus de sept milliards d’habitants de cette planète.

Il avait voulu entrer dans le vif du sujet et bien soit. Il avait eu sa réponse et visiblement elle ne le satisfaisait pas tout à fait, ce qu’elle voulait comprendre car elle-même avait été un peu prise à rebrousse-poil. Elle ne lui en voulait pas outre mesure, elle aurait sans doute fait la même chose à sa place et le fait qu’il ne tourne pas autour du pot, encore une fois la mettait plutôt à l’aise pour lui répondre sur le même ton. De toute évidence, l’échange serait efficace. Ou les deux convives trouveraient rapidement de quoi s’entendre ou bien leur rencontre s’arrêterait là, l’un se dirigeant sans doute vers l’aéroport avec ou sans passage par le case douche, l’autre rentrant chez elle sans doute en pestant contre le manque de souplesse des coureurs des bois franco-suisses.
Le ton de la voix est ferme mais sans agressivité et pendant qu’il tente de lui faire comprendre qu’il ne tient pas plus qu’elle à cette rencontre si on excepte ce qu’il peut, tout comme elle en apprendre, elle reporte la boc de bière à ses lèvres comme si elle ne l’écoutait pas même si c’est bien tout le contraire. D’ailleurs même si elle avait été réellement distraite, la fin de la tirade de son interlocuteur aurait suffi à la ramener à la réalité. Elle reposa donc sa bière le visage toujours aussi avenant, enfin pour celui qui ne s’est pas mis dans la tête que les filles sont faites pour sourire et papillonner des cils. Elle n’avait pas l’intention de jouer à la chiante. D’ailleurs elle n’était pas là pour jouer et de façon générale seuls les jeux à règles pouvaient la tenter. Les jeux de finesse psychologiques n’étaient vraiment pas sa tasse de thé n’en déplaise au buveur de Süütei Tsai. Elle s’accouda sur le table et se pencha légèrement en avant. La gamine ne se formalisa pas plus de son nouveau surnom que du précédent. Elle était bien trop satisfaite du premier aveu que le coureur des bois ou de montagnes veniat de lui faire pour ça.

« C’est perturbant hein ? Personnellement j’en ai un peu marre de me faire transbahuter d’un coin à l’autre de la planète sans pouvoir établir que c’est bien réel ni à quoi ou qui c’est dû. Et comme j’ai horreur de rester sans réponse je cherche des gens pour me répondre ou tenter de répondre aux questions que pose l'expérimentation de la téléportation, involontaire et en plus un peu trop pas possible pour moi. »

Elle marque une pause. Elle n’avait pas l’habitude de s’exprimer aussi longtemps et ça la déroutait un peu de s’entendre débiter ses salades d’un seul trait.

« Comme je ne pense pas que ce soit une bonne idée pour l’instant, d’aller trouver les autorités quelle que soit leur nature, il ne me reste plus qu’à sauter sur tous ceux qui en ont été victime pour essayer de croiser les indices. D’où notre présence ici. »

Elle se radossa tout en reprenant sa bière et en la portant à sa bouche. Une bonne chose de faite, elle avait fait sa part pour le moment. Elle aurait pu ajouter qu’en plus de faire vaciller sa raison, cela avait un peu trop d’implication dans sa vie personnelle pour continuer à vivre ces expériences sans au moins tenter de les comprendre et pourquoi pas les contrôler. Mais bordel penser à contrôler le phénomène était déjà admettre qu’i était bien réel et une part d’elle s’en voulait de l’envisager même si sa rencontre dans un bar à tapas islandaise était un début de résignation.

« Voilà. Bonne réponse ? »

Elle avait l’espoir fou qu’un jour elle tomberait sur un physicien qui lui expliquerait les nouvelles avancées de la théorie t de la recherche et qu’elle ne devait pas s’inquiéter tout cela n’était qu’un dérèglement passager se certains paramètre quantique à l’échelle locale disons du système solaire et que tout rentrerait dans l’ordre. Mais il ne fallait pas rêver. Ce gars-là avait beau regorger de surprises, il ne pouvait pas non plus être omniscient… Elle verrait bien où allait la mener cette première encontre provoquée avec une victime de ce putain de merde de saloperie d’effet Davis.


Dernière édition par Mona Goðrúnarson le Mar 28 Mar - 21:19, édité 1 fois
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Luc De Vernet


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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeJeu 23 Mar - 10:53

“Oui c’est une bonne réponse, de toute manière l’autre consistait à sortir de la salle en gueulant à en perdre les poumons que j’étais fou et que ça ne servais à rien de rendre service. Personne ne t’en aurais voulut, j’en ai l’air, et j’en doute moi aussi.

Pour mon cas c’est ma première téléportation et je n’ai pas envie de recommencer, mais je l’avais prévu, il semblerait qu’il y a des gens sur qui ce genre de choses tombes plus souvent, cela fait des années maintenant que j’attends ça.”


Je bois un coup et ferme les yeux, bordel le coup de pelle de la vie, le truc monstrueux qui te tape derrière la tête, le genre de truc où on te dit qu’en fait la vie est bien comme tu la crois et il y a d’autre gens qui la voit ainsi. La pelle de Cthulhu dirait même certain avec un humour mauvais, mais je n’irais pas jusque là… J’essaye de rester apte à vivre en société.
Comme d’habitude une foutue balance se met en place, où on commence, où on s’arrête, mon esprit est un vieux fouillis, pour être exacte le monde actuelle est un vieux fouillis, par reflexe je prends plutôt la tasse qu’une bière et la bois. Mais elle est vide, c’est là que je me rends compte du bordel infâme. Et pas de bâton… Ha je sais.

Tranquillement je sors de ma veste une pipe longue en genet, et une blague à tabacs bien remplie munie de diverses poches, elle aussi vient de Mongolie, alors que la pipe à été fait par un artisan Suisse. La plus part des poches de la blague ne contiens que quelques herbes ou bout d’écorce la seule bien remplie d’un tabac que je continu à faire venir de Mongolie. Un de mes amis me l’envoi d’Uhlan-Bathor quand il y retourne. Je bourre tranquillement ma pipe pour me poser les esprits, c’est un rituel que j’apprécie, un beau rituel.

Le premier paquet de tabacs est posé au fond, légèrement tassé, puis le second est mis en boule et posé dessus, puis doucement on ramène les bouts qui dépassent vers le centre de la pipe finissant, la boule, enfin, avec précision on vient écrasé l’intérieur. J’ai rajouté un peux de valériane entre les deux étages parce que je sens que mon cerveau vas en avoir besoin.

Je pose ma pipe sur la table, on est à pas grand-chose près dans un pays civilisé, fumé dans les lieux public y est probablement mal vue, c’est dommage mon tabacs fait un joli fumé lourde avec des aromes de châtaignes et de caramels … Ma pipe est longue, en bruyère avec une bague d’ambre et le reste en corne. Elle me rappelle la pipe que j’ai laissée en Mongolie avant de partir. J’ai besoin de ces attaches pour ne pas devenir fou et pour oublié que le monde ici est plein d’onde qui pourrait me perdre.

Je me remets à manger en parlant, je ne peux pas vraiment la regarder en parlant de ça, alors je préfère manger tranquillement, je pense que c’est la peur que ça fasse tout remonter d’un coup que mon pouvoir explose à nouveau, je n’ai aucune envie de savoir quelle trace elle a laisser sur la toile. Je suis certain maintenant que la toile cherche un bien faire, mon mentor, enfin autant que j’ai été le siens dans les plantes, le chamane et vieux guérisseur disait “Les esprits essaye de t’aider par ce que tu appelle la toile, c’est probablement le moyen le plus simple pour eux de t’atteindre, ils essayent de bien faire ai confiance en eux …”. En Mongolie dans les steppes et même dans les quelques villes c’était facile, mais là c’est une autre histoire.


“Mais je vais te dire ce que j’en sais, ce n’est pas le fait de grandes entreprises même si elles sont très intéresser par les pouvoir et profite des guerres pour faire des choses peux avenantes à celle et ceux qui en ont dans le but de les comprendre. Ou du moins à part si il y a une percer scientifique dont je ne suis pas au courant ... J'en doute. Ho la plus part n’y croit pas, mais une toute petite unité peux faire des ravages avec l’argent qu’ils ont. L’une des plus belles prises de guerre dans les guerres africaines c’est les chamanes, ils se vendent cher aux entreprises qui les veulent pour essayer de savoir si leur pouvoir son vrai, il y a des choses qui ont fuité de certaines guerres. Je n’ai malheureusement jamais rien sut d’autre sur la téléporation et si on réfléchit à la téléportation en quantique ce n’est pas du tout sur le point de vue de ce qui nous arrive, cela brise la plus part des lois de la physique … C'est pas faute de m'être planter dessus, j'en ai rempli des tableaux.

Tiens … Si jamais tu as des informations ou tu as besoin de moi. Je pense qu’entre gens dans cette affaire il vas falloir ce serré les coudes.”


Je tends mes deux cartes :
La première est une simple carte basique en carton recyclable avec des graines à l’intérieur de la carte pour si on la paire elle plantera un arbre, le siens est un érable, je trouve que l’érable lui vas bien. Et puis ça fait rêver les bobos Parisiens quand tu leur donne une carte comme ça. Il faut bien entretenir ça clientèle. Dessus il y a mon identité actuelle en Mongole d’un coté, en Anglais de l’autre : Luc de Vernet, Berger, gardien de gite, guide de haute montagne, Fauconnier-chasseur, et artistes pour fêtes médiévales. Ainsi que le numéro de mon téléphone satellitaire nécessaire pour mon travail… J’avais hésité à mettre Chaman mais j’ai une autre carte pour ça … Je ne l’ai encore jamais sorti.
L’autre est une autre histoire, elle est proche de mon ancienne carte et possède une puce à l’intérieure, en plastique rigide noire elle est gravé de mon nom complet et de mes titres, elle est là pour si jamais j’ai à nouveau besoin d’un travail qui rapporte, mais je l’ai fait lier à un site qui n’est accessible que depuis l’adresse et avec les codes contenu dans la puce, code unique qui me permet de connaitre qui m’envoie le message et depuis quelle carte. Un site sur le Blacknet qui n’est autre que l’endroit où m’envoyer des mails. Mon nom et travail officiel sur celle-ci est bien différent.
Docteur Luc de Vernet Laird of Blackwood, Consultant en neurotoxine, armement, chimie, explosif, et spécialiste de la pharmacopée élyséen.
Je trouve que c’est bien dit, c’est plus mignon que Létal …

Aucune des deux n’as d’adresse vue que moi-même je n’en ai pas vraiment.


“A toi de t’avancer … Je crois que je ne peux pas faire mieux. Ho et tu as le droit de partir en hurlant si tu veux, je comprendrais, mais je n’ai pas envie d’être diplomates on parle ici de choses bien trop sérieuses.”


Dernière édition par Luc De Vernet le Dim 26 Mar - 10:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeSam 25 Mar - 7:51

Elle ne peut se le cacher même si elle par le force de l’habitude son masque reste impassible, ce mec est des plus étonnants. Tellement étonnant qu’elle se dit que cet oiseau rare n’est pas à laisser filer sans en avoir retiré tout ce qu’il sait. En même temps, il ne semble pas avoir envie de lui faire tant de cachoteries que cela. Ça en est même suspect. Et dans ce cas c’est qu’elle paraitrait niaise au point de pouvoir être manipulée par une entrée en matière aussi directe qui l’appâterait en deux secondes. Cette pensée la raidit un peu plus si c’était possible. Son regard monte vers le visage du montagnard avant de redescendre dans sa bière. Croiser le regard des humains n’a jamais fait partie de ses exercices favoris et c’est à peine si celui des animaux était plus aisé à rencontrer. Elle se souvient du chat qui errait dans les couloirs du foyer. Autant sa démarche et ses mouvements pouvaient la fasciner, autant elle détestait sa posture de pendant de sarcophage qui vous fixait de ses prunelles phosphorescentes entre deux demis clignements nonchalant. Une sorte de panique pétrifiante la saisissait et elle détournait aussitôt les yeux. C’était un peu différent pour les chevaux qu’elle avait croisés au détour d’une sortie obligatoire. Sans doute parce qu’il fallait se trouver bien dans l’axe de la bête pour croiser les deux pupilles en outre vide tout jugement et menace qu’elle lisait chez la gent féline.

Elle suit le mouvement de la main vers cette curieuse tasse, bizarre appui après avoir évoqué une attente des plus surprenantes. Elle ne sait pas si elle veut l’interrompre et lui répondre immédiatement et laisse un petit silence s’installer. Elle ne veut de toute façon pas se découvrir inutilement et elle sait que ses paroles ont tendance à la rendre transparentes. Elle prend une rasade de bière comme pour accompagner le coureur des bois (elle ne sait pas encore). Soudain il ne lui paraît plus si sûr de lui et c’est comme une invitation à le pousser à s’expliquer et commencer à en savoir un peu plus. Elle repose sa chope et ramène la mousse moustache entre ses dents du bout de la langue. Elle hésite encore avant de prendre une respiration comme l’élan avant le saut dans le vide d’un Bungee.

Elle ne sait pas si elle doit penser : « heureusement ! », mais le spectacle qui s’offre soudain à est comme un arrêt net à ses velléités de parole. On a beau dire que les Islandais chérissent la nature et restent proche d’elle, elle n’a jamais vu un de ses compatriotes sortir une telle pipe et s’en bourrer une comme si de rien n’était en plein restaurant qui plus est. Il est en outre interdit de fumer dans les lieux publics comme les restaurant fussent-ils à tapas. Mais la rouquine n’est pas très à cheval sur les lois et elle se contente de se caler plus profondément dans le dossier de sa chaise pour le regarder faire. L’instrument et le rituel sont assez pittoresques pour qu’elle y trouve un intérêt au moins comme sujet d’étude. Les gestes sont précis, résultat apparemment d’une longue pratique. De son côté elle ne s’est jamais adonnée à ce genre de chose et aucune forme de fumerie ne fait partie de ses penchants. Elle est presque déçue de ne pas voir le Français allumer sa pipe et se demande quel était l’ »intérêt de la bourrer pour la laisser ainsi sur la table à se languir d’une petite flamme qui la ferait fumer joyeusement. Mais elle ne fait pas partie des initiées et n’a pas plus envie que cela d’explorer ce domaine et elle n’est pas là pour ça.

Par contre les secondes qui ont passé depuis qu’elle se sentait prête à prendre la parole pour en savoir plus sur les premières allégations du fumeur latent, lui ont un peu coupé la chique (à chacun ses jeux de mots pourris). Alors il ne lui reste plus qu’à regarder l’étranger manger avec sérieux. Tout ce qui compose la carte semble devoir passer par son gosier même s’il n’a pas du tout l’allure et le comportement d’un goinfre, son coup de fourchette ferait envie à un Troll bien que ce dernier n’utilise que rarement ce genre d’ustensile à moins peut être comme ornement en forme de piercing de nez…

Elle aurait dû s’en douter ! Avec de telles manières, il ne pouvait pas être tout à fait cartésien et s’il n’était pas apparu soudain dans un salon Islandais en directe provenance de ses montagnes franco-suisse elle aurait sans doute fini par le classer parmi les dingos de service, les fous ésotériques qu’elle s’était appliquée jusque-là à rayer de ses centre d’intérêt et à fortiori des fréquentations bien que n’importe qui de cette engeance la connaissant se serait abstenu de lui faire part de ses convictions persuadé d’une réaction définitive même à son égard. Mais les choses étant ce qu’elles étaient depuis deux bons mois, elle était bien forcée de prêter une oreille attentive à ce qu’elle aurait classé dans le domaine des élucubrations. En même temps la physique classique n’étant pas en mesure de reproduire une téléportation (en dehors d'expériences sur des ondes électromagnétiques qui si elle faisaient bander leurs auteurs n'étaient pas prêtes à être appliquées à le macroscopique), accepter que des phénomènes d’origine surnaturelle ou magique en soit la cause semblait rester la dernière hypothèse qu’elle ne parvenait cependant pas à qualifier de plausible. Envisager par contre d’autres lois physique de d’aucuns pourraient utiliser lui conviendrait assez. Après tout, la connaissance scientifique s’était faite à travers parfois des ruptures spectaculaires et les domaines dans lesquels elle se heurtait à des murs n’étaient pas rares, en tout cas de ce qu’elle en savait, adepte des revues scientifiques mais sans formation initiales poussée.

Elle a presque fini sa bière lors que comme un pied de nez à ses théories fumeuses l’homme termine par une remarque frappée au coin du bon sens. En effet, elle y a déjà pensé, les personnes victimes de l’effet Davis pourraient très vite devenir des bêtes de foire ou des cobayes de laboratoire et c’était bien la dernière chose qu’elle avait envie d’expérimenter. Elle s’imaginait déjà sanglée sur une table de dissection où chacun de ses organes et leur fonctionnement seraient passés au crible ou plus exactement au bistouri si les IRM et autre appareils non intrusifs n’avaient pas révélé ce qu’ils cherchaient. Bref, se serrer les coudes semblait une évidence.

Elle regard l’autre lui tendre ses cartes de visite. Elle les prend comme un elfe scandinave pourrait recevoir un téléphone portable, les regarde sous toutes les coutures, les déchiffre avant de les introduire prestement dans son bonnet A droit de soutif symbolique compte tenu de ses formes… minimalistes car en effet celui qui l’aura observée saisir son boc aura constaté que Mona est gauchère, petite particularité qui a parfois des conséquences inattendues, mais à table et pour déchiffrer les cartes de visite, c’est sans importance. Elle a suffisamment fouiné sur le deepweb pour se douter de l’utilisation de la deuxième carte et déjà, c’est plus fort qu’elle, son cerveau imagine comment contourner la sécurité de cette carte ingénieuse. Cela dépendrait évidemment du type de puce. S’il n’avait rien précisé le lecteur n’était sans doute pas « exotique » et de toute façon, dans l’immédiat elle n’avait pas envie de compromettre sa relation avec le consultant en chimie en compromettant l’intégrité de ce pass’, preuve d’un minimum de confiance de sa part. De son côté, elle n’était pas encore certaine de vouloir lui faire confiance si vite. Pour le moment ce serait sans doute elle qui ferait le premier pas vers lui et lui donnerait les clés pour la contacter si nécessaire. Pour le coup, elle ne se baladait pas avec des cartes de visites. Ce genre de truc ça se perd ça se dérobe ça se déchiffre, elle est bien placée pour le savoir, on tombe toujours sur un plus malin ou mieux équipé que soi…

La voilà à la fois déroutée et confortée dans l’idée qu’elle se faisait du quidam qui lui fait face. Déroutée dans la mesure où elle se demande comment on peut cumuler autant d’identités différentes. C’est comme si ce gars avait eu plusieurs vie et elle n’est pas loin d’adopter cette hypothèse et de toute façon les quelques mots échangés semblent confirmer cette hypothèse. Si elle s’en tient à ce qu’elle sait il a dû appartenir_ mais a-t-il vraiment coupé les liens qui l’y rattache ? _ à une grande firme influente et pour des occupations qu’elle ne qualifierait pas de philanthropiques, avant de virer sa cuti et se changer en homme des montagnes un peu ermite, se plait elle à imaginer, mais n’ayant pas coupé tous les ponts avec le genre humain sans doute pour des motifs économiques. En tout cas ce type est une tronche. Sa façon d’entrer en matière et d’aller droit au but en était un premier indice mais ses différents titres confirmaient bien qu’elle n’avait pas affaire au premier crétin désireux de se faire de la pub. C’était une aubaine de tomber sur lui pour poursuivre ses investigations sur le phénomène qui la préoccupe depuis sa visite dans les îles Campbell. Elle n’est pas bien certaine de la part de folie qu’il contient, mais l’avenir devrait le lui dire. En effet pour passer d’ingénieur des plus rationnels à un adepte des théories chamaniques, il fallait avoir reçu un bon coup de bambou sur le casque et elle était assez curieuse de savoir qui le lui avait asséné.

Des choses beaucoup trop sérieuses ! Il pensait peut être qu’elle en doutait ?! Et de toute façon la diplomatie ce n’est pas son truc. Sa voix était neutre mais affirmée, de ce voix d’ados vite cataloguées comme insolente même lorsqu’elle n’en ont pas l’intention.

« Je ne suis pas diplomate non plus. Tu t’attendais à être davisifié ? Eh bien moi non et ça me prend la tête de devoir m’y préparer à n’importe quel moment. Ce truc ce serait cool si  on pouvait le maîtriser, comme dans les films mais on a plein de volcan en activité par ici… »

Elle le tutoyait d’instinct peut-être pour se hisser à sa hauteur peut être aussi parce que c’est l’usage en Islande et qu’on ne voit pas la différence en Anglais.

« J’ai tout fait pour me dire que mon esprit avait buggé un temps confondant rêve et réalité ou un truc comme ça, mais deux fois cela fait beaucoup et voir les autres en être victime aussi… »

Elle n’ajouta pas que cela brise bien des certitudes, mais c’était sous-entendu dans la suspension qu’elle avait laissée en fin de phrase.

« Les théories chamaniques, ça me fait l’effet d’une vaste fumisterie mais je suis bien obligée d’essayer de garder l’esprit ouvert puisque la physique… Alors si t’as des infos pour me faire progresser… Je suis preneuse. »

Elle n’osait imaginer ce que signifiait « s’avancer » dans la bouche du fumeur de pipe, mais elle ne se voyait pas en dire beaucoup plus à brule pourpoint. Elle pouvait pourtant ajouter sans mentir ni s’engager :

« Se serrer les coudes, oui j’suis d’accord. Quel type de réseau tu imagines ? Quel but ? Quelle sécurité ? »

Sans s’en apercevoir elle venait d’utiliser un peu trop de vocabulaire compromettant face à un type qui n’avait pas l’air né de la dernière éruption. En même temps, tous ces termes étaient à double sens  et faisaient référence à des analogies du monde concret.

Elle saisit une dernière fois sa chope et via les dernières gorgées comme pour signifier qu’elle avait terminé et redonner la parole à l’ogre qu’elle avait amené dans un endroit peut être pas à la mesure de son appétit.


Dernière édition par Mona Goðrúnarson le Mar 28 Mar - 21:16, édité 1 fois
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Luc De Vernet


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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeSam 25 Mar - 12:27

Je pose ma fourchette et prend ma pipe en main puis d’un signe à la serveuse je lui montre ma pipe pour lui faire comprendre que je vais juste fumé mais lui donne tout de même en liquide le compte des consommation … Je suis Suisse j’y peux rien, l’habitude et puis c’est bien plus sympathique ainsi personne ne se fait du souci, au pire si je ne reviens pas j’aurais déjà payer.

Je me retourne enfin vers la demoiselle et lui fait signe de me suivre après avoir pris ma tasse. Oui j’y tiens vraiment et je n’ai aucune envie de la perdre sur un retour d’effet Davis, enfin de téléportation mais bon vous suivez, je doute qu’elle ai assez d’argent pour me la renvoyer en bonne condition, et même qu’elle ai l’envie ou qu’elle y pense. Elle me fait l’effet de ses gamins des rues qui ont peux être appris des choses avant comme ce qu’on est sensé faire mais qui l’ont oublié au profit de choses bien plus importantes pour eux. La société n’as pas toujours un joli visage.

Dehors je m’assoie sur le sol et lui fait signe de s’installer à coté de moi, au vue de ses vêtements elle l’a déjà fait, ou à dût le faire par le passé, ou au moins personne ne s’étonnera qu’elle le fasse. Pour ma part je le fait souvent. Puis je lui tends ma blague à tabacs, je ne sais pas si elle fume mais ce sont des choses qui se fond, la Mongolie reste encré là, et c’est un des plus grands signe de respect, même si il est teinter d’un peu de compassion. Dans mon cas mon titre là bas faisait oublié cette compassion, ma blague contenais un des meilleurs tabacs et des herbes pour soigner tout les mots, ce n’était donc pas de la compassion mais de la gentillesse. Je puisse quelques feuilles à rouler du doigt en lui ouvrant ma blague, j’en ai toujours parce que je ne les utilise pas … Si jamais elle veut essayer.

D’une de mes poches je sors un briquet. J’ai un briquet à amadou dans ma poche de jambe mais là je sors un vrai briquet à gaz, il ne sert à rien de renier son temps, le briquet à amadou est plus une relique précieuse qu’un vrai outil. Puis j’allume ma pipe et prend quelques bouffée en réfléchissant à sa question. J’ai réfléchit à beaucoup de choses mais pas à ça …


-“Les choses vont plus vite ainsi. Oui je me suis renseigner sur la téléporation, en vérité je suis tombé dessus il y a des années, puis je me suis renseigner, beaucoup, pour me dire que ça me tomberais dessus un jour, alors je suis près, toujours, elle semble ne pas choisir ses cibles au hazard … Si tu te pose la question de comment être toujours près je te conseil de jeter un coup d’œil aux bracelets de survit en paracorde. Tu peux facilement rentrer à l’intérieur tout ce qu’il te faut, et puis la paracorde sert toujours. Avec une grosse ceinture et un pantalon aux poches pleines tu as tout ce qu’il te faut … Si tu prends un sac tu peux y mettre des objets plus gros mais tu n’es pas sur de l’avoir toujours sur toi. J’ai aussi une corde d’arc dans ma ceinture … Quand j’y pense je me dis que je suis fou.

Les théorie chamanique ne m’ont pas beaucoup appris, c’est une façon de voir un savoir, ni plus ni moins, eux considèrent que les esprits veulent aider certaines personnes en leur donnant accès à des pouvoirs, en les menant aux bons endroit, normalement ça se fait plus par les rêves et ces choses là, mais pourquoi ils ne pourraient pas téléporter des gens. Je n’y crois pas trop, mais je ne sais plus trop ce que je peux croire personnellement. Le chaman avec qui j'en ai parler lui y croit. La tradition oral en parle...

Quand à ce que j’ai prévu, pour le moment rien, je ne suis pas informaticien, j’ai payé un White Hat pour me faire mon site, il permet juste de m’envoyer des mails, et moi je sais qui l’a fait car le seul moyen d’y arrivé est par un des codes de puce, puce qui est crypté de façon plus que poussé … Puisque c’est un des algorithmes que j’ai participé à développé au temps où je bossais dans le monde. Cependant n’importe quel téléphone est capable de communiqué avec la puce. Je n’ai rien de mieux.

J’ai fait un pari pour toi mais je ne pense pas le regretter. Au pire tu ne me parleras plus jamais, au mieux nous nous entraiderons. Je doute que tu me fasse du mal… Et je pense que tu as beaucoup à m’apporter.

D’ailleurs, je vais te donné les résultats de réflexions en vrac, si tu as l’argent prend un téléphone satellitaire, sinon prend un gros téléphone avec une batterie longue durée, comme un CAT, télécharge dessus un recueil des plantes comestibles. Garde toujours dans une poche soit de la bouffe déshydraté, soit des barres, et de quoi chassé, si ont était aux US je t’aurais conseillé de garder un pistolet même si ça peut être une mauvaise surprise si tu arrivé dans un endroit comme ici … Mais quelques hameçons et une ligne feront l’affaire au pire tu toc. Au moins une lame, de la corde, un briquet, idéalement des allume feu, pour ma part j’ai de l’amadou, ça se recharge facilement et ça se trouve dans la nature, une scie cordelette … Et du tissu, si possible du tissu imperméable aussi. Et prie pour ne jamais arriver dans un désert … Ou trop haut dans les montagnes, ce ne sont pas des endroits où on peut apprendre à vivre facilement.

D’après ce que j’ai comprit la plus part des gens sujet à l’effet sont re-téléporter chez eux après … Au final je n'ai pas trouver grand chose ... Mais je ne sais jamais combien de temps il faudra vivre là bas.

Voilà ce qu’a un vieux berger pour toi petit demoiselle, le reste sont des savoirs trop compliqués. Apprend à te aire un abri, un four et un poil en terre, c’est tout ce que je peux te dire. Je te laisserais les couronnes que j’ai sorti en trop, ça sera ma part, mon payement, pour que si tu as la moindre information tu me les envoie, je cherche à savoir … Avant j’étais un scientifique, j’ai besoin de savoir pour ne pas devenir fou. Ou plus fou que ce que je ne le suis déjà.”


Je lui ai montré mon gros bracelet en paracorde que j’ai sur le biceps, même quand je dors je suis près … Je ne sais pas pourquoi mais je crois qu’à cette instant ma folie c’est vue dans mes yeux, j’ai appris à vivre, j’ai appris le plus possible pour retourné cette peur de l’inconnu, je n’en ai plus peur, je sais vivre dans l’inconnu, mais je crois que ce savoir m’a rendu fou. Maintenant j’ai juste peur des gens … Ils sont bien plus dangereux que l’inconnu. Et j’ai toujours besoin de plus de savoir.

Ouai je crois que je suis fou. Mais je le vie bien au final, les vrai fou sont ceux qui le vivent mal.
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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeMer 29 Mar - 14:49

Un des gros défauts de la rouquine est son incrédulité. Il faut dire que durant une grande partie de sa vie, on s’est appliqué à essayer de la berner, de la faire passer pour ce qu’elle n’était pas. Aussi ses illusions sur le genre humain s’étaient très vite envolées et avant d’accorder sa confiance à quelqu’un elle prenait pas mal de précautions et de temps. Certes cela pouvait paraître contradictoire avec les événements de la soirée car c’était bien elle qui était allée chercher Luc de Vernet dans sa cellule. Cela n’empêchait pas qu’elle savait prendre des décisions et parfois des risques lorsque la situation l’imposait et la situation dans laquelle elle se trouvait depuis plusieurs mois maintenant lui avait dictée de se mettre sur le chemin du premier « tombé du ciel » qu’elle pourrait intercepter.

Ceci dit, son incrédulité du moment n’avait pas trait avec sa conduite ou même l’effet de téléportation dont elle avait été victime et qui mettait en péril son regard sur le monde et elle en avait bien peur, sa raison. Non il s’agissait du comportement de celui qui était passé du statut d’invité en tombant en Islande à celui d’hôte puis qu’apparemment il avait décidé de régler l’addition du restaurant ce qui ne choquait pas au demeurant Mona. Après tout il lui devait quoi qu’il en dise une fière chandelle et elle n’avait consommé qu’une bière. Mais là encore ce n’était rien à côté de cette apparente désinvolture qu’il réussissait à cultiver. Tout montrait une belle assurance pour quelqu’un qui venait d’être cueilli dans ses montagnes et déposé à des milliers de kilomètres de chez lui. Elle voulait bien croire qu’il avait les ressources nécessaires pour rentrer chez lui qu’elles soient administratives ou financières, mais l’expérience en elle-même était suffisamment traumatisante, elle en savait quelque chose, pour ne pas la prendre aussi bien. Il ne montrait aucun stress ni aucune agitation ou abattement. Elle ne pouvait en conclure qu’une seule chose. Il ne se rendait pas bien compte et donc ne devait pas avoir toute sa raison ou bien il avait déjà vécu des choses bien pires ou bien plus traumatisantes. Ses propos étaient cohérents et la folie de transparaissait pas en tout cas jusqu’à présent, ne lui restait plus que la deuxième possibilité qui en se présentant attisa la curiosité de la jeune Islandaise.

En tout cas un bon repas devait faire partie des choses qui le rassérénaient et comme un cliché de l’ermite des montagnes, ce repas devait se terminer par une bonne pipe. Elle imaginait assez qu’il la fumait d’ordinaire face à la montagne, mais ce soir, il allait se contenter du trottoir de la capitale islandaise comme banc et de son éclairage public comme ciel étoilé. Si les lampadaires avait depuis longtemps été changés pour un modèle qui rabatte la lumière vers le rue et préserve ainsi le ciel nocturne, il n’en demeurait pas mois que de dessous, les étoiles étaient difficilement observables surtout lorsque l’atmosphère était chargée d’humidité comme pour de nombreuses villes côtières en cette saison… Et puis il y avait cette tasse qui n’avait pas vraiment l’air d’être d’un matériau précieux ni même de posséder un style particulier et rare, à laquelle il semblait attaché comme un galeriste à son vase Ming. Cette tasse finissait pas l’intriguer car complètement décalée dans leur histoire commune. Mais leur histoire n’était-elle pas celle d’un grand décalage ne serait-ce que par rapport à la réalité qu’elle s’imaginait jusque-là ?

Elle le suivit donc sans mots dire tout occupée par ses pensées et complètement dénuée des questions mondaines qui auraient été de mise pour une autre fille qui ferait une nouvelle rencontre. En même temps elle commençait à en savoir pas mal sur le fumeur de pipe et en savoir plus sur ses parents sa chérie ou ses enfants ne l’intéressait pas outre mesure et elle devait l’admettre, ça n’avait jamais été son genre de s’intéresser à autrui sauf dans le cadre de son travail où elle s’appliquer à dénicher les petits secrets des personnes sur lesquelles on lui demandait d’enquêter, activité dans laquelle elle excellait sans cependant se régaler de ce qu’elle exhumait. C’était son job ! Point ! Elle le faisait mieux que quiconque au sein de sa boîte et certainement en Islande mais c’était tout.

Elle avait simplement jeté son blouson sur ses épaules et s’en retrouvait ainsi presque recouverte comme par la houppelande d’un berger qui surveille son troupeau, son pull trop vaste rabattu au-dessus de ses genoux qu’elle tenait entre ses bras, les manches dépassant leur longueur et laissant pendre mollement une dizaine de centimètres. Le dos arrondi, elle avait posé son menton sur ses rotules dans la position de l’ado blasé et qui s’emmerde à cent couronnes de l’heure, couronne qui ne vaut effectivement pas grand-chose.

Elle secoue simplement la tête pour décliner l’offre de tabac. Elle qui pouvait passer pour une des dures au foyer, n’avait jamais réussi à se faire à la fumée de ce truc immonde qu’est le tabac et pourtant ce n’était pas faute d’avoir essayé et d’avoir été obligé de serrer les fesses pour ne pas se précipiter au «coin d’aisance» chaque fois qu’elle avait tentée d’ajouter cet accessoire à sa panoplie de nana sur les pieds de laquelle il valait mieux ne pas marcher. Enfin, bref, ne supportait pas.

Elle se contente de l’observer et de l’écouter. Visiblement, question survie et gestion des imprévus, il en connait un rayon. Elle prend note des différents conseils qu’il lui donne sans toutefois se promettre de vivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec des ceintures et des pantalons à grosses poches. Fou ? Sans doute pas. Les événements étaient là pour lui donner raison et la jeune femme avait déjà pris des dispositions après son deuxième transfert qui avait été un véritable cauchemar. Cauchemar tout d’abord parce qu’il lui avait confirmé que sa première expérience du phénomène n’était pas qu’une aberration du fonctionnement de son esprit. Si elle l’avait cru et si le temps passant elle avait essayé de mettre cela sur le compte pas forcément plus rassurant du grain de folie qui la rendait « spéciale » aux autres, elle avait été brutalement ramenée à la réalité. Cauchemar aussi parce qu’elle s’était retrouvée projetée en milieu hostile dans cordillère des Andes humide parmi des gens qui ne parlaient pas un gramme d’anglais.

Si Luc de Vernet était fou c’était de se dire que ça lui tomberait un jour dessus. Qui raisonnablement pouvait se dire qu’un jour il serait la victime d’un tel phénomène ? La science-fiction la tient comme acquise, certains en rêvent lorsque qu’ils sont obligés de supporter des kilomètres ennuyeux d’autoroute pour relier deux points ou que leur agenda doit encore tenir compte des trajets, mais qui l’envisage sérieusement ? Le montagnard était donc soit fou, soit visionnaire. L’histoire confondait souvent les deux…

Elle ne savait pas trop quoi répondre. Son compagnon de trottoir l’amenait à se poser des questions qu’elle refusait jusque-là et rien que l’évocation de shamans, de pouvoirs la déroutait profondément, remettant en cause les bases sur lesquelles s’étaient appuyés toute sa construction intellectuelle. Et puis des pouvoirs ne sont des pouvoirs que si l’on parvient à les contrôler et pour le moment elle se sentait plutôt victime qu’autre chose. Elle ne se voyait pas trop, dans l’immédiat, participer à débat sur la raison, la physique, m’ésotérisme et pourquoi pas l’alchimie. Elle n’aurait à confronter que ses quelques connaissances scientifiques dont elle raffolait mais qui ne faisaient pas partie de sa formation initiale, si formation initiale il y avait, à des croyances contre lesquelles on ne peut rien parce qu’elles n’ont pas besoin de preuve pour se sentir établies…

Par contre, pour ce qui était de l’établissement d’un quelque chose à destination des téléportés, elle pouvait se pencher sur la question. Elle le pouvait oui, mais le voulait-elle ? Le voulait-elle en compagnie de cet étrange personnage qui semblait en savoir tant sur tout, mais qui ne l’aidait pas véritablement à aller plus loin ? Elle sentait qu’elle devait encore y réfléchir et qu’il était bien imprudent de se dévoiler si tôt et sans garantie. Elle détestait la manipulation dont elle avait été si longtemps victime, mais elle sentait qu’elle était en train d’entrer dans un petit jeu qui en était bien proche. Il consistait à donner juste ce qu’il fallait pour que l’autre soit en confiance mais pas suffisamment pour devenir vulnérable. Or la vulnérabilité pour Mona commençait lorsqu’on disait bonjour à quelqu’un. Ce soit elle avait franchi cette étape depuis beau temps et son sentiment d’insécurité grandissait à mesure qu’elle tournait toutes ces idées dans sa tête.

A chaque fois en boomerang, la question inverse lui revenait. Et lui à quel jeu jouait-il avec elle ? Qu’il lui donne des conseils de survie était une chose, cela ne nuirait à personne mais d’où sortait-il cette confiance qu’il déclarait avoir en elle ? Du seul fait qu’elle l’ait sorti de prison ? Tout à coup elle se demanda si cela avait été une bonne idée de même que d’avoir avoué qu’elle avait aussi fait l’expérience de la téléportation involontaire. Elle n’avait pas vraiment l’habitude de rencontrer des gens qui lui fassent confiance au premier abord ou presque. De quoi attiser son instinctive méfiance… Histoire de mettre en arrière-plan sa suspicion elle-même génératrice d’une agressivité sans doute injustifiée, elle sortit cependant son smartphone et y prit en note le matériel suggéré par le fumeur de pipe. Elle verrait bien ce qu’elle en ferait mais ça pouvait toujours être utile…

Et puis elle plissa un peu les yeux pour se tourner vers le profil du berger et prit la parole de manière posée mais avec ce fichu accent d’ado provocateur.

« Les shamans, les sorciers, tout ça, je crois que je ne suis pas prête. Pour le reste… »

Elle hésita eut un vague geste comme pour écarter un moustique et se mit en devoir d’arracher méthodiquement et rageusement les bouloches de son vieux pull et de le jeter dans la brise du soir.

« Moi aussi j’ai besoin de savoir ! … »

Elle aurait pu ajouter que déjà les autres la croyaient folle, elle n’avait pas envie de partager leur opinion sur elle. Elle roula une bouloche si serrée entre les doigts qu’elle tomba à pic à ses pieds.

"Forcément, je peux qu’être d’accord ! Mais d’où tu sais que tu peux me faire confiance ? Et puis qui me dit que je peux TE faire confiance ? Parce que tu m’auras filé trois tuyaux de survie que je pourrais trouver sur le net et quelques couronnes ? Je gagne ma vie t’sais ? Bref t’es p’têt un mec cool, mais comprends-moi. Sur le fond j’suis ok mais…"

Nouvelle hésitation excédée.

« Tsss ! Faut que je réfléchisse !

Elle finit tout de même pour tourner de nouveau son regard vers lui, ou plus exactement sa pipe qui lui offrait un point de fixation.

« Tu comptes faire quoi les prochaines heures ? »
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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeJeu 30 Mar - 14:59

Elle avait le même air que les gens qui ont vue un extraterrestre où la gueule des stagiaires quand je commençais à leur faire des intégrales complexes de tête, la gueule de ceux qui ont vue la folie ou un être étonnant et qui ne comprennent pas comment il fonctionne …

Et moi comment je fonctionne ? Mal, je comprenais son aberration, je venais de me faire téléporter et j’étais là à parler de tout et de rien comme si ce n’était pas plus aberrant que ça. Mais j’ai, j’avais besoin de ça pour ne pas devenir fou, pour ne pas explosé, il y avait une réalité, une réalité dure et froide et c’est en se posant dans elle et en acceptant des faits que je ne comprenait pas, que j’arrivait à ne pas explosé.

Ce fut là technique que j’ai utilisé pour la dualité onde corpuscule et la théorie des cordes quand on me les à lancer au visage sans me les expliquer vraiment à seizes ans mais qu’ils fallait que j’admette pour comprendre la suite, je les ai comprit quelques années plus tard, beaucoup pour la théorie des cordes, sérieusement les cordes qui s’enroulent sur elle-même et qui vibre, celles là précisément m’ont prit un temps fou. Maintenant j’arrive à m’imaginé le monde avec autant de démentions que je le veux, maintenant j’avance.

Et puis je l’ai vraiment expérimenté avec ma découverte du monde tel qu’il est lorsqu’on en à toutes les informations, immondes, suintant et affreux, tout le monde à des vices, certes, le savoir vaguement est une chose, le voire vraiment en est une autre… Ce jours là il m’a fallut plusieurs semaines mais j’ai survécu dans le travail puis dans la réalité de la Mongolie, et maintenant ? Maintenant c’est plus étonnant, je m’y attendais, ça devais m’arrivé, alors mon cerveau à juste mis un temps, fou si on y pense pour moi qui ai vendu des armes à des militaires, pour moi qui ai suivit les entrainements de ces mêmes hommes et étudier les cerveaux d’être en train de se faire drogué par des molécules jouant avec les facultés des hommes et des rats… Un peut moins d’une heure en catatonie profonde et stupide pour que mon cerveau retrouve ce qu’il avait pensé et ses bases, puis qu’il avance. Heureusement la première fois que je me suis fait agresser mon cerveau n’a planter qu’une demi minutes, mais pareille je suis retombé sur un problème déjà résolu jusqu’à ce que je rentre chez moi, me roule en boule et oscille d’avant en arrière en revoyant leur couteau, des vrai, visé vers moi … J’avais tout garder, ils étaient partie, et pourtant le plus dure fut après.

Je m’encre dans la réalité. Le monde tourne, et je me rends compte du reste après, j’ai toujours fonctionné ainsi, j’ai toujours été fou en vérité. Je crois.

Je reviens à moi quand elle se remet à parler, elle hésite, elle à peur et froid, mais pas le froid de cette air marin que je n’aime pas, non le froid qui viens d dedans, le froid que donne le monde quand il essaye de rentré dans votre tête, ce froid là. J’en deviens poète, c’est bizarre non ? Le vieux gardien poète, si j’avais aimé la mer j’aurais fait gardien de phare, je n’aime pas la mer, j’en ai trop peur, je ne sais pas ce qu’il y a dessous … Brr dire que je suis sur un terre me réconforte bien plus que le reste.

Et puis elle explose, c’est une gamine, j’en ai vue des gens explosé comme ça pendant le boulot, j’en ai vue plus d’un, et pour une raison bien connu ce n’est jamais à eux qu’on donne les responsabilités finales. Ca en met partout, pourquoi je lui fais confiance ? Pourquoi elle me ferait confiance ? Pourquoi ? Je n’ai pas choisit de faire prof’… On m’a même interdit de donné des cours, maintenant je le pourrais si je ne touche pas à mon domaine d’expertise, close d’exclusivité, en échange ils me réengagent si je veux revenir. Je peux juste faire du consulting, en certaines conditions … Ma vie est une toile.

Je tire longuement sur ma pipe, j’en ai besoin, je sens la valériane qui monte doucement, et qui viens se posé sur les neurorécepteurs, si je ferme les yeux je pourrais même les comptes, j’ai fait ce jeux bien trop souvent avec les cerveaux de rats. Le tabacs et la nicotine arrive aussi, ce n’est pas les mêmes, et ma pipe est longue, la fumée froide, l’absorption est mauvaise du charbon et de la nicotine. Pourquoi les gamins fument des cigarettes ? Parce que la seule loi chez Philip Morris est celle de la vente, on intègre donc la durée de vie par rapport à la consommation journalière pour faire une consommation sur une vie par individu, puis de la masse. La pipe est un rituel, ce n’est pas bon pour la consommation. Vous connaissez l’USP ?

Ca n’a rien à voir avec notre histoire ? J’en sais trop rien … Alors j’exhale, j’adore ces odeurs, châtaignes, caramel et une pointe d’abricots … La valériane arrive après, caractéristiques, la fumé est lourde on dirait un film, ils cherchent à avoir une fumée lourde pour la caméra.


“Pourquoi je te fais confiance ? Parce que je n’ai pas le choix, j’ai besoin de savoir, mon cerveau n’accepte pas ce genre de besoin … Alors je te fait confiance, pas excessivement, mais assez pour te laisser ces cartes. Pour le reste, le restaurant et le reste des couronnes, considère juste que c’est normale, j’ai été éduqué comme ça, on ne revient pas sur une éduction. J’ai aussi été éduqué à faire confiance aux gens … Mais pas de la même manière.
Pourquoi tu me ferais confiance ? Parce que je ne viens pas d’ici, que je n’ai aucun billet d’avion, et simplement parce que tu le veux. C’est la seule façon de faire confiance, et si tu ne veux pas je n’ai juste pas eut de chances.”


Je tire à nouveau sans même la regarder, je regarde devant moi, le monde de nuit qui s’y offre. Je la laisse finir sur sa note de désespoir où elle ne sait pas quoi faire, qui être. J’ai besoin de rentré chez moi, de me rouler en boule et de laisser les chiens m’entouré, de sentir la neige, mais je ne le ferais pas, pas de suite, parce que je peux encore tenir, il faut que j’attende la fin. Au final je suis assez fou pour ça.

J’aime bien me répété que je suis fou, ça me donne la force de pouvoir agir de façon étonnante.


“Je vais re-rentré dans ce restaurant, finir de manger, et puis je vais visiter. La ville de nuit me parait sympathique et vue ce que je sais du taux de criminalité je devrais être tranquille. J'ai besoin de faire un truc normal pour un mec qui débarque ici. Et j'ai pas envie d'inscrire mon nom sur un registre d’hôtel.
Et puis dans quelques heures si je ne me trompe pas je me dirigerais vers l’aéroport le plus proche, et je prendrais le premier avion pour Genève. Je n’ai pas envie de moisir ici. Et puis les chiens vont finir par s’inquiéter, avec un peut de chance je serais re-téléporter avant. Sinon je préfère prévenir.”

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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeJeu 6 Avr - 17:19

Elle ne comprenait pas ce qui faisait fonctionner le berger ingénieur, mais elle avait de toute façon, beaucoup de mal avec le fonctionnement de bien du monde. Chaque personne qu’elle rencontrait était de toute façon pour elle un mystère et donc elle ne se formalisait pas plus de na pas comprendre la type assis sur le trottoir à côté d’elle. Elle arrivait néanmoins à comprendre qu’il était assez différent du commun des mortels qu’elle croisait. Elle comprenait aussi qu’il avait des choses à lui apprendre et ça ce n’était pas de tout le monde qu’elle acceptait de penser ça. Elle avait du mal pour le tout venant de se dire qu’elle appartenait au même monde or celui du fumeur de pipe était clairement très éloigné du sien mais avait tout de même quelque chose de familier qu’elle ne pouvait identifier. C’était le genre d’impression qui pouvait aussi faire redoubler de méfiance comme si ce mec avait appris un dossier sur elle et avait essayé de se conformer à une image acceptable pour elle. Le truc pas spontané du tout construit pour vous manipuler dès que vous serez en confiance. C’était une raison suffisante pour elle de garder le plus possible le silence. De toute façon tout menait spontanément au silence chez elle et souvent les gens, après l’avoir entendue préféraient souvent le silence à son manque de respect des conventions de communication. Elle pouvait très vite se montrer aussi abrupte que ce que le monde lui renvoyait à tort ou à raison d’ailleurs.

Depuis qu’elle avait en outre découvert les joies des sciences dites dures, elle avait décidé que ces dernières étaient bien plus aisées à comprendre que les êtres humains. Elle était abonnée à plusieurs revues internationales et s’était laissée un peu piéger par les mathématiques, qui s’étaient montrés indispensables à la compréhension de biens des domaines qui l’intéressaient comme l’astronomie. Elle pensait souvent au jour où les neurologues parviendraient à décabler complètement le cerveau humain pour en comprendre le plus petit rouage. Cette perspective l’affolait au plus haut point car elle ne supportait pas l’idée qu’on puisse un jour lui faire livrer ses secrets mais quelque chose en elle imaginait que cela éviterait bien des déboires à l’espèce humaine. Entre la protection de l’individu et la constitution du supra organisme supra humain, elle se plaisait à envisager les plongées dans le futur que la recherche promettait.

La recherche était pour elle le domaine où s’exprimait le génie de l’humanité qui avait aussi à ses yeux les plus grandes tares. Elle n’était jamais sortie d’Islande et pouvait être considérée comme une habitante de la planète Terre des plus privilégiées. Pourtant, elle avait déjà expérimenté la petitesse de ses congénères, petitesse qui l’avait très tôt contrainte à adopter la posture qu’elle avait à l’égard du genre humain et dont elle n’était sans doute pas prête de se défaire tant elle était devenue une seconde nature. En outre, la recherche s’encrait dans le réalité et l’objectivité et n’était pas pate à tromper hormis au travers à chaque fois des hommes qui la galvaudaient. Régulièrement, elle pouvait lire des articles sur des recherches frelatées, des résultats trafiqués ou des expériences plagiées mais elle faisait assez confiance, une fois n’était pas coutume, aux instances de vérification des travaux au moment de leur publication.

Assise sur ce trottoir à côté des cet homme qui lui inspire le meilleur et le pire elle se fait l’effet de Frondon assis aux côtés de Boromir. Son père lui avait mainte fois narré par le menu les épisodes de son œuvre fétiche. Elle se souvenait du guerrier puissant qui ne rêvait que de protéger les autres et était tombé d’avoir convoité l’anneau, menacé son porteur. Elle aimait que son père la prenne sur ses genoux et lui raconte ces histoires. Elle avait du mal à y croire, à rentrer dans son univers, mais elle aimait le son de sa voix et ses intonations changeantes au fil du récit. C’est à cause de lui, que sa mère et sa sœur avaient hérité d’un surnom qu’elle n’avait jamais compris et se contentait de répéter. Il était évident qu’aune d’elles n’était des princesses Elfes puisqu’elles étaient des humaines comme tout le monde, mais sa mère riait des rêves de son mari et la jeune rouquine s’était accommodée de l’utilisation de cette identité supplémentaire. Elle n’avait pas non plus manifesté de jalousie de ne pas entrer dans le livre avec Galadriel et Arwen. Elle, elle écoutait l’histoire de la bouche de celui qui ne pouvait être que son auteur, son père. Elle savait depuis qu’il n’en était rien, mais avait tout de même gardé, précieuse relique, une édition en papier bible, illustrée par Allan Lee, toute patinée par les doigts et le temps. Frodon avait accepté et pardonné les errements du guerrier de Minas Tirith, mais la fille se sentait avait toujours été dans d’autres dispositions. Rendre coup pour coup et pourquoi pas les anticiper avait toujours fait partie de sa ligne de conduite après le premier traquenard que se sœur lui avait tendu à l’école, événement qui avait contribué à la faire passer du statut de bizarre à celui de folle.

Elle se demande à quel personnage son père aurait rattaché le berger. Certes pas à un magicien, il ne maîtrise pas de super pouvoir, il l’a laissé entendre, mais il a des compétences hors du commun, il l’a déjà montré. En même temps il ne semble pas avoir besoin d’en faire de tonnes et laisse les événements glisser. Elle ne sais pas pourquoi c’est l’image d’Aragorn qui lui vient en tête. Le type qui n’a pas vraiment choisi son destin, mais qui fait tout pour l’accomplir au mieux. C’est un peu une façon de lui faire confiance mais après tout le roi Sorcier n’est-il pas dans le même cas ? Grand pas était un faux solitaire avec des amis puissants. Ce gar là assis sur le trottoir est un peu dans le même cas, même si elle a l’impression que ses relations ont un côté obscur qu’elle n’arrive pas bien à cerner. Et puis de toute façon, elle n’est pas dans cette histoire. Elle est dans une seule, celle d’une quasi orpheline étrange

Elle a juste envie de hausser les épaules à la première partie de sa réponse. Et bien soit ! Il a le droit de lui faire confiance et ses motifs se comprennent. Il explique son attitude par des principes qui souvent le dépassent mais qu’elle sait exister chez la gens. De sa bonne éducation que lui ont patiemment inculquée ses parents, elle ne sait pas trop ce qu’il reste. Sûrement des choses, elle ne peut le nier. Sans doute ce qui lui permet de vivre un minimum en société de reconnaitre l’expression des conventions, mais leur manières policés, leur sourire ne les ont protégés contre rien. Ni contre les chauffards, ni contre les brutes, ni contre les trahisons de leur progéniture. Alors ok, elle prendra ses couronnes si ça peut le tranquilliser et parce que ça peut toujours servir. Elles iront rejoindre ses économies pour sa moto. Les petits ruisseaux font les grandes rivières… Par contre, veut-elle lui faire confiance ? La question est plutôt va-t-elle lui faire confiance ? Peut-être. Va-t-elle lui répondre ici et maintenant ? Sans doute pas. En fait elle n’en sait rien. Elle sait seulement qu’elle est au bord d’un précipice alors qu’elle est déjà en chute libre. En chute libre depuis que ses repères et ses certitudes cartésiennes ont volé en éclat lorsqu’elle s’est retrouvée sur une île aux antipodes. Au bord du précipice de ce qui lui apparait contre de l’activisme, du militantisme, bref un truc qui lui est complètement étranger. Imaginons qu’elle lui fasse confiance, imaginons qu’elle le recontacte, imaginons qu’ils mettent sur pied une sorte de réseau de téléportés. Où retrouvera-t-elle sa sécurité, le peu de liberté qu’elle a réussi arracher aux institutions ? Dans la Space League, elle est complètement inconnue, reconnu seulement de réputation par des messages qui disparaissent à peine ont-ils été lus. Mais là, elle va se retrouver pied et poings liés face au guide de montagne qui l’a vue, l’a sondée, sait où elle vit… Un frisson de panique la saisit soudain et la fige de vouloir le contrôler. En contrepartie elle sait qu’elle a trop investi déjà pour le laisser rentrer en France et stopper leur enquête comme ça. Elle n’a plus vraiment le choix à part celui de rester sur ses garde et de compter chacun de ses pas vers lui.

Elle est trop occupée à peser le pour et le contre des possibilités qui lui sont offerte pour répondre immédiatement et le silence a toujours été son meilleur rempart. Et puis tout compte fait il lui donne plus ou moins une partie de la solution. Peut-être ne faut-il juste que faire des trucs normaux qui posent son homme et entame une relation. Si elle fait le compte de celles qui jalonnent sa courte vie, elles se sont construites comme ça. Mimi, le boss, son tuteur… Elle chasse d’un revers de main une volute de fumée qui semble vouloir lui forcer la main en lui chatouillant le nez.

Elle se tourne alors vers le profil buriné par le grand air et l’observes durant de longues secondes avant de se relever presque brusquement et se planter devant lui, le dominant pour une fois, les poings dans les poches et les mèches le long des joues.

« Faisons comme ça. Que des trucs normaux ! Fin de repas, visite, dodo ou pas et aéroport. Correct ? »

Il fallait bien commencer par quelque chose et quelques heures avant le vol vers la Suisse, c’était déjà assez pour aujourd’hui. Elle n’attendait que peu de choses à part des trucs à retourner dans sa tête et décider quoi faire des cartes de visite. Elle avait déjà une vague idée de trucs normaux pour les gens d’ici s’entendait.
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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeSam 8 Avr - 14:40

Je la regarde et sourit, les trucs normaux c’est normalement pas en compagnie d’une gamine plate comme une limande qui à courut toute la capitale pour vous sortir de votre prison parce que vous sembliez apparut de nulle part. Non ça ça fait pas vraiment parti des trucs normaux, mais bon, c’est pas comme si avait été peuplé de trucs normaux ou que je soit un spécialiste des trucs normaux, je rappelle que j’élève des chèvres en montagne et fait gite pour des Parisien autant que les provinciaux comme ils disent avec dédains, tout en gagnant plus au mois que n’importe lequel des paimpaim qui viens me serrer la paluche comme si il m’était supérieur en tout sauf peut être en connaissance de la montagne.

Pourtant j’aime ça, pas le Parisien hein, je suis un être normalement constitué, ou presque, non ma nouvelle vie. Et puis l’inconnu m’intrigue.


“Ca marche ma petite Mona, commençons par le repas, tu as le droit de commander ce que tu veux hein. Et de faire comme si j’étais quelqu’un de normal, je sais c’est dure mais si tu ne fais pas l’effort je vais visiter tout seul parce qu’il me faut du normal … Pas l’idée que dès que je pose les yeux sur toi je me retrouve perdu. Si tu veux reparler de tout ça fait toi plaisir, mais revient vite au normal.

Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? En étude ? Psycologie ? Astronomie ? Dire que je pourrais être un de tes prof’, j’ai l’impression de me retrouver dans un de ces rendez-vous Tinder bizarre où chacun sait qu’il n’est pas à sa place et que le plus vite le mieux c’est … Pourtant les deux gamins restent là à ce regarder … La nature humaine est bizarre.”


Je tire une dernière fois sur ma pipe en regardant les étoiles pour ponctuer ma déblatération qui ressemble de plus en plus à ce que pourrais dire un vieux SDF alcoolique bien imbibé qui trainerais sur le trottoir en fumant sa pipe … Bordel que le monde est petit. Et qu’est ce que les stéréotypes sont vite fait, le SDF comme le berger son ignorant et des rebuts de la société … Je me lève et place ma pipe sur le haut d’une poubelle puis la vide consciencieusement dans le même contennaire, en vérité je n’en ai pas grand-chose à faire que la gamine réponde, ou même ce qu’elle répond. Elle est très loin de mon ancre, de mon assise, elle est même ses vagues qui tente de la déstabilisé, sauf si elle fait un effort je vais l’oublié.

Alors je rentre à nouveau dans le restaurant et continue ma conversation plus ou moins avec moi-même, plus ou moins avec mon portable CAT, plus ou moins avec la gamine.


“Qu’est ce qu’il y a à visiter ici de nuit, à première vue la ville aime bien faire la fête … Je doute qu’avec mon physique je trouve un lit d’un soir … A part grâce au charme de l’inconnu. Mais à grosse dose !”

Je souris à ma blague, il y a quelques années j’aurais moins douté, là accoutré comme je le suis entre le berger le SDF, le montagnard qui à pas vue une douche depuis sa dernière ballade et le monstre du Loch Ness … Ouais je doute. Mais bon je m’en fout, après tout je parle plus à moi-même qu’à quelqu’un alors le fait que je fasse de l’autodérision de merde ça ne regarde que moi, même si c’est en Anglais.

Pourtant à cette blague je me rends compte que je suis fatigué … Et que je vais vraiment avoir une tête de déterrer demain à l’aéroport si je ne dors pas. Enfin même si l’Europe à eut les attentats je doute qu’ici on me fasse suer avec mon passeport même si j’ai une tête de déterrer. Je trouverais une valise à l’aéroport pour mettre tout ce qui ne passe pas en cabine, il faudra que j’y pense avant qu’on me demande de passer les portiques sinon les gas vont halluciner.
L’idée me fait sourire, déjà avant je devais y penser à chaque fois transportant toujours plusieurs couteaux sur moi, alors depuis que j’ai peur de jouer au yoyo avec l’espace-temps sincèrement …

J’essaye de me reconcentrer un peu, les gas dans le bar vont finir par me prendre pour plus fou que je ne le suis vraiment et sort de ma contemplation avec une carte afficher sur mon portable muni d’un petit tracer en rouge :


“Ok moi je vais faire ça ! A première vue ces églises semblent jolie, et même de nuit on devrait voir quelque chose, quand aux reste j’ai envie de voir à quoi ressemble votre ville, donc ça me semble un joli tour, ça vas me prendre quoi … Deux trois heures. En comptant les arrêts dans les barres pour recharger.

Tu viens avec moi où je te laisse là ? Si tu viens il vas falloir jouer le jeu.”

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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeDim 9 Avr - 19:50

Encore ce foutu débat sur la normalité ! Elle en avait soupé depuis longtemps et elle n’avait pas du tout envie de replonger dans les lieux communs qui allaient encore une fois lui faire sentir qu’elle n’était pas bien « normale » elle non plus. Et puis le gars en face d’elle n’était pas non plus dans la moyenne des gens qui se baladent dans la capitale ni même en Islande si on voulait bien généraliser à un échantillon plus important de la population. Quelque part ils avaient au moins en commun de ne pas se poser comme étalon du genre humain ou même du genre humain occidental.

En outre, elle avait lancé son invitation à un « truc normal » comme une sorte de défi autant en direction du guide de montagne que d’elle-même, deux raisons pour ne pas se dédire. S’il ne sortait pas un de ses couteaux pour essayer de lui faire la peau, elle ne risquait pas grand-chose à l’accompagner dans les endroits « normaux » ouvert dans la capitale islandaise durant la nuit. Elle n’était pas une grande habituée de ce genre d’endroit mais elle les connaissait au moins de nom et de réputation de serait-ce que parce que c’était une partie de son travail de savoir où vont traîner les gens lorsqu’ils n’ont pas envie de rentrer chez eux et que leur contrat de mariage les saoule grave. En général si ce dernier ne savait pas ce qui faisait rentrer sa moitié si tard, les cartes de crédits étaient de fidèles mouchards. N’allait pas croire qu’elle se délectait des cachoteries mesquines que la vie met sur le chemin des couples plus ou moins aisés. Elle collectait ses informations avec une indifférence robotique. Elle collectait, analysait compilait mettait en lien et rendait son rapport sans jugement aucun que ce soit sur les personnes que sur leur travail, leur domicile ou quel que soit l’objet de recherche qu’on lui confiait. Même s’il fallait bien l’avouer, son travail ne lui donnait en général pas une image très glorieuse de l’humanité, c’était pour elle comme si elle évoluait dans un jeu vidéo pour lequel l’écran tenait lieu de barrière psychologique et comportementale, un peu comme les vitres des terrariums derrière lesquelles les reptiles voient passer leurs admirateurs sans leur donner de réalité.

Le fumeur de pire en tout cas ne semblait pas avoir hésité longtemps pour relever son défi ou accepter sa proposition selon comme il l’avait reçue. Peut-être lui faisait-il autant confiance qu’il lui avait dit ou ne voulait-il pas laisser passer l’occasion d’étudier le spécimen qui lui était tombé du ciel. Il était, pour elle, encore possible que le berger au passeport diplomatique ne soit pas ce qu’il prétendait être et elle n’avait pas complètement laissé de côté sa méfiance. Simplement même en cas de tromperie, ce gars avait l’air plutôt cash et lui en avait assez dit à la fois pour attiser sa défiance et pour qu’elle n’ait pas envie de prendre ses jambes à son cou. Pour le moment donc elle ne ressentait pas plus la nécessité de laisser libre cours à sa paranoïa qu’avec la plupart des gens qui forçaient le passage pour entrer dans son cercle et qui se retrouvaient immanquablement renvoyés sur les roses.

Pour résumer, ce serait difficile de faire comme s’il était quelqu’un de « normal », mais pas plus qu’avec le premier péquin qu’elle rencontrerait au détour d’une rue. Mais le programme lui semble correct et s’il voulait se passer de se compagnie, quelque chose lui disait qu’il lui dirait sans ambages et que leur chemins se sépareraient sans arrière-pensée. Elle s’est décalée alors qu’il lui annonçait ce qu’il attendait de la soirée, de la nuit devrait-elle dire. Comme ça, le berger contemplatif peut à son aise regarder le ciel et elle de son côté ne pas avoir la sensation d’être transpercée par ses pensées et son regard. Elle est restée debout sur la chaussée à donner de petits coups de pied contre le trottoir, la tête toujours baissée ne la redressant d’un brusque mouvement de la nuque que pour renvoyer une mèche hors de son champ de vision. Elle attend patiemment qu’il ait fini de tirer sur sa pipe un peu comme Aragorn dans l’auberge du Poney Fringant alors qu’il observe les hobbits imprudents. De temps en temps elle lance un regard en coin au rôdeur et essaie de se dire qu’elle peut lui dire des choses sur elle. Elle esquisse l’ombre d’un début de sourire alors qu’il évoque ses études. Des études ? Elle n’en jamais vraiment fait. Tout ce qu’elle sait c’est la vie qui e lui a appris. La vie et puis les bouquins qu’elle dévore et dont une étrange faculté lui permet de mémoriser le contenu. Faculté qui n’est peut-être que la conséquence d’un trop long sevrage et un appétit pour rattraper non le temps perdu, mais les apprentissages perdus à se battre contre des ennemis réels ou imaginaires. Ça c’est une phrase de son tuteur qui essaie régulièrement de lui faire admettre que la Terre entière n’est pas contre elle. Comme si elle ne le savait pas ?!! Mais ces ennemis sont bien réels, les coups qu’elle a encaissés ne sont pas imaginaires.

Elle essaie de détendre son larynx pour formuler des phrases à peu près complètes qui ne trahissent pas trop pourquoi elle est cataloguée dans les bizarres.

« Ok pour le repas. Pas d’étude. Je fais des piges dans une boîte. »

Elle avait mis les deux énoncés sur le même plan comme si aucune de ces informations n’était plus importante que l’autre. La psychologie ? Elle s’y est vaguement intéressée dans son adolescence alors que les psys de tout poil cherchaient à la sonder. A l’époque elle avait décidé à la lumière de ce qu’elle avait lu que le mieux était de se taire, ce qu’elle avait su parfaitement mettre en application, capable de rester des heures sans desserrer les dent et laissant le professionnel monologuer. L’astronomie ça aurait été cool ! Mais quand on n’a pas le cursus scolaire adéquat, qu’on n’a pas le droit de sortir des frontières, bref ça c’est pas fait.

Quand-à la gent enseignante, elle n’est pas vraiment certaine que « Grand-Pas » envie cette place. Au mieux elle n’avait reçu de la rouquine qu’indifférence buttée. Pourtant elle n’avait pas rencontrée que des branleurs mais elle avait mis un point d’honneur à dégouter tous les maîtres et maîtresse qui avait voulu s’intéresser à son cas. Rien qu’à imaginer qu’ils avaient pu parler aux psys suffisait à les disqualifier au regard de la petite fille bizarre, même s’il prenait du temps aux autres élèves pour essayer de la sortir de sa spirale mutique ou violente dans laquelle elle semblait s’enfoncer au fil des années. Après qu’elle ait coincé un des minots derrière les toilettes pour lui faire payer sa complicité avec Arwen, elle avait même réussi à faire sortir de ses gonds la maîtresse la plus patiente qu’elle avait croisée. Attentive et ouverte mais jamais insistante, elle avait retenu sans le savoir un peu de l’attention de Mona mais sans doute exaspérée de voir une gamine se suicider socialement et scolairement elle était partie d’une grande colère pleine de sermon d’adulte. Au bout d’une minute, Mona s’était levée en silence et l’avait laissée seule avec ses vocifération dans ce qui s’appelait pudiquement salle des maître mais qu’elle assimilait assez bien à salle des tortures…

Pour ce qui était des sites de rencontres, elle était bien éloignée de tout cela même si par la force des choses elle les avait visités un jour ou l’autre. Elle se demanda soudain et brièvement si le berger avait des vues sur elle. Les métaphores avaient parfois du mal à trouver le chemin de sa compréhension ou alors quelques secondes plus tard qu’il ne le faudrait pour éviter les malentendus. Mais comme elle prenait maintenant toujours le temps de peser ce qu’elle disait au gens sur elle, les choses s’éclaircissaient heureusement le plus souvent. Elle pouvait en tout cas prendre conscience comme en ce moment qu’elle n’en racontait sur elle que des bribes et s’il voulait en savoir plus, par cet artifice, sur sa sexualité, il était assez mal tombé. Elle coupa donc court et essaya de donner le change en renvoyant ses questions au berger.

Drôle de conversation entre deux êtres dont l’un regardait le ciel en fumant et l’autre la pointe de sa ranger heurter régulièrement le bord du caniveau.

« Et toi ? Exxon ? Monsanto ? Marre de polluer la planète ? »

Les phrases pouvaient paraître un peu sèches voire agressives, pourtant le ton n’était pas plus désagréable que quelques minutes plus tôt et malgré les apparences elle ne mettait aucun jugement derrière ses questions. Elle en savait pas mal sur la détérioration de notre planète mais était consciente de sa participation et qu’elle était comme la plupart des pauvres fourmis qui la peuplaient, impliquée jusqu’au cou par l’intermédiaire de ce qu’elle consommait même si elle ne pouvait pas dire qu’elle soit une si grande consommatrice que cela.

Elle le regarde se redéployer et la dominer à nouveau, se concentrer sur la fin de sa pipe avant de le suivre pour finir le repas qui devait être bien entamé pour lui et qui se limiterait sans doute à un dessert pour la rouquine

Elle n’a rien compris de la blague et se contente de donner son approbation aux infos qu’il collecte sur son écran.

« Il y a tout un circuit de petites boîtes que les fêtards aiment faire suivant… »

Elle hausse les épaules avant de poursuivre :

« Musique… Même Bowling… »

Elle ne lui parle pas de son repère. Outre le fait qu’elle n’ait pas trop envie de lui révéler ça, elle doute qu’il apprécie cet endroit, très éloigné de ce qu’elle imagine être ses goûts. Justement en parlant de physique. Son accoutrement n’est pas trop en adéquation avec l’idée de faire la tournée des lieux festifs de la capitale, déjà celui de Mona laisserait à désirer…

« Pour dormir j’ai p’et une idée enfin si t’as besoin. »

Elle ne lui a pas révélé la teneur de son inspiration, mais il a bien dû comprendre qu’il ne s’agit pas de l’emmener chez elle, sinon elle l’aurait dit.

Elle fait signe au serveur pour lui commander un íslenska kaka. Ça se mange sans faim et puis elle a toujours eu un faible pour les meringues… Puis elle hausse le coup pour voir de quel circuit parle son compagnon de repas. Des églises ! Ah ! Oui bien sûr ! On peut faire ça aussi. Pourquoi pas ? Elle saisit la petite fourchette à dessert, la forme de ce couvert l’a toujours fait délirer sans jamais en trouver l’explication. Soi-disant que l’échancrure de la dent de gauche servirait à trancher sans avoir besoin de couteau ! Or, chacun a déjà pu constater que cela n’a rien de tranchant… Elle regarde la sienne un e nouvelles second d’un air perplexe avant de savourer sa part de pâtisserie.

« J’ai promis alors, je viens. »

Elle met en bouche une nouvelle fourchette de son dessert. C’est dans ces gestes du quotidien que Mimi lui trouve la grâce sans doute héritée de Galadriel. Comme quoi, on ne peut pas se prémunir de tous les legs. Elle lève à peine les yeux pour demander en montrant la meringue blanche du bout de la fourchette :

« J’ai le temps de finir ? »
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Luc De Vernet


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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeLun 10 Avr - 11:10

“Nop aucun de tout ceux là, j’ai fait des travaux bien plus merdique, je ne polluais pas la planète je tuais des gens, maintenant je suis juste berger, ça pollue et ça tue beaucoup moins.”



Tranquillement j’avale mon dessert et je regarde la demoiselle qui mange beaucoup moins vite que moi, m’enfin je ne peux pas lui en vouloir, il parait que je mange beaucoup et vite. Je me pose donc sur mon dossier et m’étire tranquillement. J’essaye de toujours avoir la tasse en contacte avec moi, mais comme j’ai du temps je sors un bout de corde d’une de mes poches et fait un paquet autour de la tasse pour l’attaché à ma ceinture sur la droite là où je mets la gourde. Je lui réponds pendant que je m’affaire dans mes nœuds :


“Prend ton temps, la manger c’est sacré comme dirait l’autre. Donc profite. Et pour la sieste raconte moi ton plan, je te dirais si ça me vas, au pire une nuit blanche ça se fait encore sans trop de souci, même à mon âge, et ça ne sera pas la première fois, bien que j’en ai plus passé devant un ordinateur ou des produits chimique, que dans des boites et autres bars. Je crois que ça sera ma première dans ce genre de truc, mais il faut bien une première fois.”

Je ne suis pas vraiment près à tout accepter pour la nuit, l’hôtel ne me plait pas, et quitte à trainer chez quelqu’un il y aura des précautions à prendre, ce qui me vient le plus à l’idée reste tout de même de ne pas dormir, et puis il est trop tard pour les BnB. Nous verrons bien ce qu’elle nous propose.

“Pourquoi pas d’études ? Choix personnel ou besoin ? Après ça peut être indiscret donc répond que si tu veux hein. Je dit juste ce que je pense. C'est pas une qualité !
Si je me goure pas sur ton âge les gens qui font des piges dans des boites c’est plus pour payer leur études que pour faire un vrai métier … Enfin je me peux me tromper mais tu fais foutrement jeune, je dirais dans les vingt balais.”


Je suis pas bon à ce jeu là, et puis sérieusement on est dans une époque où les gamines de quatorze ans se maquilles comme des filles de vingt-deux, alors l’âge sur les filles c’est le genre de trucs hautement trompeur, en plus comme elle a sérieusement aucune forme c’est pas le genre de trucs gagner … Lycéenne en retard sur sa croissance ou gamine qui à juste pas eut de bol avec la nature si son but c’est d’attiré les garçons. Encore que il y en que ça ne dérange pas. M’enfin les gouts et les couleurs.

Dès qu’elle a finit je me lève et paye la différence rapidement et sort du restaurant pour commencer le tour en suivant la carte que mon cerveau à pas trop eux de problème à prendre en note. Et puis le premier point de vue c’est une jolie église, alors c’est pas le genre de truc difficile à trouver dans une ville dont la plus part des maisons s’étendent pas trop dans les étages.

Je traine un peu, j’aime bien les bâtiments, et puis les maisons du coin on du charme, c’est marrant comme ça reste quelque chose entre une petite ville et un village, même si c’est la capitale d’un pays sérieusement industrialisé.


“Il y a des immeubles, des quartiers d’immeubles, ou vous avez réussit à garder des maisons pour la plus part des gens ? Si c’est le cas je suis admiratif, très belle façon de faire une ville, j’aime beaucoup.”
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Mona Goðrúnarson


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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeJeu 20 Avr - 10:48

Polluer la planète aussi ça tue des gens ! C’est vrai que ça fait moins de bruit et que donc c’est encore autorisé. Mona ne relava pas la nuance, la réponse la satisfaisait dans la mesure où elle avait en gros cerné le personnage ou en tout cas une partie du pimpin et de son histoire. Après, il devait avoir eu l’embarras du choix, Bachar ou un autre dictateur… En tout cas il avait bossé pour des gens peu recommandables. Elle pensa à Rurik Haarde  et se dit qu’il devait faire figure de philanthrope à côté d’eux. Cela n’empêchait pas que chaque fois que son image apparaissait à son esprit elle se sentait envahi d’une rage sans limite, même si elle n’en laissait rien paraître. Elle était passée maîtresse dans l’art d’afficher un masque figé. Celui de la boudeuse ou de l’insolente le plus souvent et au choix. En l’occurrence c’était plutôt celui sombre de celle qui vous regarde en dessous comme si vous l’aviez trainée là où elle ne voulait pas aller. Petit à petit sa mine se détendait mais restait toujours cette pointe de reproche dans le regard. Sans doute le reproche de faire partie du monde des grands qui ont une responsabilité, c’est sûr, dans les horreurs du monde, même si on ne les connait pas…

Monsieur Luc avait tué des gens et à constater la quantité de nourriture qu’il était capable d’ingurgiter, devait avoir sa part de responsabilité dans la famine des pays que les journalistes ne parviennent pas à qualifier d’émergeants. Elle se son côté se rend compte qu’elle n’a pas si faim que cela ou que le part qui lui a été servie dépasse son appétit. Elle n’en manque portant pas d’ordinaire. Mais c’est peut-être l’observation du berger qui la distrait trop pour qu’elle accorde assez d’attention à sa pâtisserie. La tasse moche la fascine, elle a de toute évidence beaucoup d’importance pour le Français. Vestige d’un passé plus lumineux que celui des armes chimiques, une histoire d’amour, une voyage dans un paradis quelconque ? Malgré le paquet, faudrait pas qu’elle brinqueballe trop, là à la ceinture sinon… Elle s’en balance mais elle imagine de drame. Un peu comme si un camion roulait sur sa petit pomme américaine.

Elle pose le couvert à la forme toujours aussi mystérieuse.

« Je connais un club de… »

Elle hésita sur la dénomination à employer sachant qu’elle serait de toute façon connotée. Et puis merde ! S’il a vraiment envie de pioncer, il se contenterait de ce qu’elle lui proposerait.

« … sport. Il y a un lit de camp pour les urgences, genre monter la garde sur du matos avant compet’ ou autre. Bref ! Si ça te dis… »

La teigneuse avait la clé de la salle de boxe Thaï où elle s’entrainait, preuve de confiance que Pha Khan’ Sue lui faisait. C’est une des quelques personnes qui fait un peu confiance à Mona, même si elle a un caractère de chien et qu’elle lui fait un peu peur. Pas dans sa capacité à le démonter, il est encore le prof quoi, mais dans sa façon d’envisager ses relations et de se donner à en crever dans chaque combat. Il se rappelle les fois où il a dû la ceinturer pour lui faire stopper un assaut. Ses tibias en gardent à chaque fois des marques bleues pendant une semaine des coups de talons qu’elle envoie avant de se calmer. Dans ses moment-là, son adversaire la regarde éberlué et c’est comme ça qu’on perd un adhérent. « Mais putain Mona ! C’est un sport ! Tu ne joues pas ta vie ! Et les autres non plus ! » Ce serait quelqu’un d’autre, il l’exclurait de la salle, mais il ne sait pas trop pourquoi cette fille étrange  au regard d’orage a un drôle de pouvoir sur lui.

Elle foudroie du regard le guide de montagne comme piqué par un scorpion par sa curiosité. Elle se demande si elle va répondre. Elle doit à chaque fois peser ce que cela livrera d’elle avant. Elle souffle par le nez un simili rire lorsqu’il lui annonce son âge.

« Un peu plus. Pas vraiment un choix. Et tuer des gens ? C’est par choix ? »

Elle se rend compte que c’est un peu agressif comme question. Une autre aurait baissé les yeux en susurrant un « pardon je n’aurais pas dû dire ça » mais les excuses c’est pas trop son truc. Elle se contente de reprendre ses affaires et de suivre le géant des montagnes

Une nouvelle fois ses poings ont rejoint le fond de ses poches et elle marche en silence concentrée à ne pas perdre de distance sur son étrange compagnon dont les compas et l’habitude si elle a bien tout compris lui permettent de couvrir bien plus rapidement les distances. Heureusement qu’elle est légère et assez endurante. Elle ne sait pas trop quoi répondre aux commentaires du berger sur l’urbanisme de la ville. Ce n’est pas trop ce qui la préoccupe, sans doute parce que celui-ci n’est pas trop mal réussi et qu’elle n’en souffre pas. Elle essaie de faire style la fille de bonne compagnie puisqu’il a été convenu de faire un truc normal alors elle laisse les mots se forcer un passage jusqu’à ses lèvres.

« Moui… On n’a pas beaucoup de grands immeubles. C’pas New York… Les grosses constructions c’est pour les bureaux plus, un peu pour le tourisme, mais ça reste modeste et puis après bon c’est surtout des maisons individuelles pour les familles. Et puis, on n’est pas nombreux…»

Elle-même vivait dans une des très rares tours un peu hautes qui étaient plus des expériences qu’un modèle islandais, expérience d’immeuble de bureaux lorsque l’adhésion à la communauté européenne était encore d’actualité ou de logement locatifs pour les gens encore en situation « instable » Pour sa part, elle avait réussi, coup de bol à sauter sur une reconversion d’un étage de bureau  en appartements. Du coup son immeuble alternait les étages qui ne recevaient que quelques patrouilles d’entretien histoire de ne pas laisser les choses à l’abandon et les étages reconvertis comme le sien. Cela donnait une ambiance un peu étrange mais qui lui plaisait bien…

Par contre l’admiration de son compagnon de ballade la laissait assez froide comme sans doute à chaque fois que l’on bénéficie d’un petit bonheur de façon quotidienne et qu’on sait plus en apprécier la nature.

Petit à petit la curiosité pour le Français grandissait en elle, mais quelque chose l’empêcher encore de formuler les questions qu’elle avait en tête. Toujours cette méfiance et l’avenir commun encore bien hypothéquée par bien des incertitudes. A quoi bon en savoir plus sur quelqu’un qu’on ne reverra plus ?!
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Luc De Vernet


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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeMar 25 Avr - 10:22

Je suis un mec calme il parait, tranquille on m’a traiter plusieurs fois de force tranquille, je crois que c’est un compliment, en tout cas je la laisse finir ce qu’elle a commencer, je la laisse parler et me raconter tout ça, je la laisse dire ce qu’elle pense et me dire tout ce qu’elle a à dire avant de répondre en tournant dans les rues calmes de la petite ville.

Et puis j’adore cette architecture, c’est vraiment magnifique, c’est une ville village et ça me fait pensé à tout ce que l’homme à de meilleur dans ça capacité à cohabité à ne pas se prendre la tête et à vivre, ce qui est loin d’être gagner, l’homme est surtout très fort pour se prendre la tête, essayer de vivre de plus en plus vite et mourir dans avoir vraiment cherché à comprendre ce que c’est de vivre.


Je respire un coup en regardant le monde autour de moi et puis je réponds, tranquillement à la demoiselle :


“Le club de sport m’ira à merveille, je ne demande même rien de plus, si tu en as la possibilité, un vieux lit de camps m’aidera à avoir une meilleur tête demain à l’aéroport et ça c’est important. Et puis je ne vois pas bien comment je pourrais demander plus très personnellement c’est déjà beaucoup ce que tu propose donc je te remercie et prend tout ça avec gratitude comme on dit.

Et sur tout âge je ne vais pas m’avancer parce que je vais avancer d’année en année et ça vas être chiant … et puis c’est pas comme si c’était foncièrement important comme information.

Pour le fait de tuer des gens, c’est un travail au début, après il en sort plusieurs types de personnes, ceux qui se trouvent des excuses, ceux qui s’accepte tel qu’ils sont, et ceux qui sont déjà ou en devienne fou. Je sais pas si ça peut être un choix, le choix viens après. Mais la vie humaine à un prix, c’est officiel. De là à savoir si c’est une bonne chose, ce n’est plus vraiment le genre de question que je me pose.

Je suis bien plus intéresser par l’architecture du coin à vrai dire. Ca reflète bien plus le coté humain que notre capacité à nous entretuer avec grâce et candeur d’après moi. Je trouve ça jolie cette capacité à faire des maisons, à respecter l’espace, à arrivé à vivre et ne pas ressentir le besoin de se tasser plus pour être plus près plus vite plus pressant, plus oppressant. Ca vient peut être du fait que vous n’êtes pas nombreux oui, ou que vous êtes moins con, j’en sais rien, en tout cas j’aime bien. Et tu as de la chance c’est tout ce que j’ai à dire là-dessus. Sinon il y a des bon cours sur le net, accessible à tous, Harvard c’est mis à en faire et ils ne sont pas cher, tout le monde devrait avoir la possibilité de suivre les cours et d’avoir la formation qu’il veut. Le monde ne s’en porterais que mieux. M’enfin ce n’est que les avis d’un vieux bonhomme. Bon si j’ai un lit on va couper cours aux boites du nuit hein ? Je vais juste en rester à l’idée de gouter les bières du coin qu’en dis-tu ? Sauf si tu veux trainer en boite !”


Je continue ma ballade, j’adore déambuler dans des rues, prendre le temps, ça me rappelle qu’on l’a en vrai le temps, le seul problème c’est de le prendre. Enfin ce n’est plus un vrai problème pour moi dans ma montagne de le prendre ce temps, bien au contraire, je l’ai et je le prends jours après jours, mais ce n’est pas facile tout de même de prendre ce temps là, tout les jours, pour les gens qui sont encore sous le jouc de la société. Mais c’est sans doute uniquement que mon avis de vieux fou non ?

Rapidement il est temps d’un bar et d’une bière, et probablement d’un autre pour avoir une bière différente, enfin le temps de discuter simplement.
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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeSam 29 Avr - 20:13

Quelques décamètres ou quelques hectomètres et on s’arrête pour regarder des murs qu’elle connaît par cœur avant de reprendre leur visite. Elle reste souvent un pas en retrait à observer plus l’étranger que sa ville même si çà et là elle redécouvre des choses dont elle n’avait plus conscience ou dont elle n’avait jamais eu conscience car elle a la mémoire assez étonnante. En tout cas assez pour subjuguer Mimi. « Dommage que tu ne l’applique pas à t’intéresser aux gens plutôt qu’aux sciences. » Elle n’avait pas compris ce que la petite asiatique voulait dire par là et s’était contenter de hausser les épaules. « C’est sûrement parce que tu mets tout sur le même plan. On dirait que ton ordi est aussi important qu’Hans ! » Bien sûr que non. Hans, c’est un coup de temps en temps et encore. Elle était bien plus attachée à son ordi ! C’était  une passe où Mimi avait renoncé à obtenir plus qu’un peu de tendresse de la part de la rouquine et s’était persuadée que Mona allait se maquer avec le Rocker un peu grunge qui fréquentait le même petit groupe de jeunes adultes en mal de la maturité que donne la plongée dans la vie active ou la parentalité.

Le berger semble déambuler dans la capitale Islandaise comme s’il était en voyage organisé. Il ne fallait pas trop faire attention à sa tenue pas très orthodoxe pour passer une frontière, mais l’attitude était là et s’il pointait soudain un appareil photo sur les détails architecturaux sur lesquels s’attardait son regard, la jeune femme n’en serait pas surprise le moins du monde. De quoi apaiser la méfiance incorrigible de la rouquine, de quoi lui donner envie d’interroger le fumeur de pipe mais beaucoup de questions graviteraient autour de sa téléportation et on a dit quelque chose de « normal ». Elle se souvient de son état pas très reluisant lors de sa première expérience et le compare à cette presque désinvolture du chimiste. Il a du faire toutes les guerres pour être si fort aujourd’hui et traverser ce truc si calmement. Un morceau de puzzle qui compose Monsieur Luc. Elle imaginait qu’il y avait eu quelque chose dans sa vie qui l’avait contraint à arrêter une vie sans doute plutôt satisfaisante. Difficile de savoir quoi. Elle n’était pas très psychologue et les mobiles qui font agir les gens sont si mystérieux… Par contre elle était quasi certaine que le changement qui s’en était suivi avait été des plus brutaux. Elle posa pour la Nième fois es yeux que le paquet flottant à la taille du berger en se demandant s’il y avait un rapport.

Pour la première fois depuis le début de leur rencontre les yeux de la rouquine exprimèrent un certain amusement après l’acceptation du montagnard de dormir dans une salle de sport qui sentait plus la transpiration et le renfermé que l’air des sommets et les bergeries. Elle ne put pourtant pas s’empêcher de hausser les épaules comme pour chasser les remerciements. Elle n’avait pas plus envie de s’attacher Luc par une quelconque reconnaissance qu’elle ne voulait se sentir redevable de quoi que ce soit auprès de qui que ce fût. Elle n’était pas naïve, elle savait que quelques personnes en ce monde méritaient sa reconnaissance mais vivre comme si elle ne leur devait rien ne jamais le leur manifester la mettait en partie à l’abri des relations de dépendance qui lui faisaient horreur.

« Tu me diras quand tu seras vanné… »

Décidément ce type avait des choses qui lui plaisaient bien du genre des choix avec lesquels elle se reconnaissait. L’âge, ouais, l’âge. Quelle importance ! Enfin si c’était important parce que ça pouvait t’empêcher ou t’autoriser à faire s des choses aussi bien dans ta tête ton corps ou au milieu des gens, c’est si fluctuant d’une personne à l’autre!

« Et tu te poses quoi comme question ? »

C’était sorti comme ça, sans trop réfléchir. Par ce que la vie des gens a un prix mais pas pour ceux qui la supprime et sans doute pas pour ceux qui la perdent. Ils ne sont plus là pour l’évaluer mais bien pour ceux qui survivent et pour ceux qui  la regardent disparaître. Elle pense à ses  jeudis passés à regarder le ciel aux côtés d’une Elfe qui se fane dans un palais trop blanc. Ses mâchoires se crispent et ses lèvres se serrent  un peu. Perdue dans l’évocation de sa mère, elle entend à peine les considérations du Français sur l’architecture islandaise. Elle ce qu’elle aimerait c’est un peu plus de verticalité et un peu plus de vieilleries. Les ruines gothiques de Grande Bretagne ont quelque chose de fascinant pour elle et de bien plus vivant que les maisons trop bien peintes de chez elle. On n’est jamais content de ce qu’on a parait-il…

Quand-aux cours. Sur le principe elle est d’accord et p’tre qu’elle va se lancer là-dedans mais des cours de quoi ? Sa partie, elle la maîtrise de mieux en mieux et sans doute avec un niveau pas dégueu en tout cas c’est ce qui se dit dans la Space Team. Et puis le reste. Tant que c’est scientifique et rationnel, elle ne sait pas trop comment choisir. Sans doute elle aimerait bien se lancer dans les particules élémentaires. Elle a la conviction que les réponses se trouvent dans l’infiniment petit. Les réponses à quoi ? Elle ne sait pas trop. Les réponses c’est tout et même celles que pose l’infiniment grand. Oui elle sait, pas moyen pour le moment de relier les deux par des lois qui couvriraient tout le spectre de la matière… Tout ça pour dire qu’à vingt-cinq ans, elle n’a passé l’examen de fin d’ »étude secondaire. Encore un mauvais point dans son dossier !

« En boîte ? Non, si t’aime pas, c’est pas ma came non plus.
Les bières du coin ? Pourquoi pas ? »


Ca, elle connait mieux que les boîtes quand les concerts commencent tard, sa petite troupe et elle écument quelques-uns des bars à bière de la capitale. Certains ont déjà une solide réputation qui commence à attirer les touristes, mais en cette saison et à cette heure, ceux-ci sont plutôt rares ou alors c’en sont des que l’on peut qualifier d’éclairés. Aussi quand la soif se fait sentir chez le berger, elle ne met pas longtemps à le guider jusqu’à l’un d’entre eux. L’Islande est un peu arriérée côté bière, mais elle a vraiment comblé son retard et elle compte des nectars qui rivalisent avec les bières même belges, irlandaises  ou même tchèques. La production est réduite, SABMiller peut dormir tranquille, l’Islande ne le détrônera pas de sa première place parmi les producteurs mondiaux. Les micro brasseries sont majoritaires et garantissent une grande diversité de saveurs. Si Borg passe pour être la meilleure marque, la rouquine lui préfère une Steðji, mais les goûts et les couleurs… On évite de faire goûter la Giljagaur Nr.14 de Borg en premier. Il paraît qu’après les autres paraissent sans saveur… Mona n’est pas une grande experte. Elle peut juste dire qu’elle aime ou pas telle ou telle bière…

Petit à petit la jeune femme semble se détendre. Il est difficile de la débarrasser de son regard sombre, mais ses gestes sont moins étriqués et contraint par la menace extérieure ou un regard trop acéré.
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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeMar 2 Mai - 14:47

Je commençais vraiment à fatiguer mais je savais dans mon corps que quand je serais tranquille les dernières barrières tomberont et je n’avais pas vraiment envie de me retrouver tout seul tranquille. Pour les quelques demoiselles qui croient encore que les hommes pleurent pas, c’est des conneries, les hommes pleurent aussi, et pas seulement quand un chien meurt dans un film, mais aussi quand ils sont tout seul perdu quelque part, sous la douche ou sous la pluie, parce que c’est un secret bien garder. On chiale en tremblant comme des gamins parce que le monde est aussi chiant pour les uns que pour les autres, et j’avais une bonne vieille vague idée de déjà vue de ce qui allait m’arrivé … Le violant retour sur le fait coup de pelle de la vie, la frappe immonde qui reste là, bien planter, avec les éclats de métaux de la pelle rouiller qui planter derrière le crane font mal pendant plusieurs jours alors que tu te passe la main dans les cheveux pour une raison absurde mais juste pour sentir que tu es encore là … Et que ça fait encore mal.

Bordel, je prends une autre bière et je souris, j’ai perdu le fil du temps et mon esprit remonte tout ça à la vitesse d’un éclair. Je ne sais pas si vous savez mais j’adore mon esprit, oui je change de sujet, et si ça vous dérange ça ne changera rien … Mon esprit est capable de remonter loin, et de penser bien, bon ok il ne pense pas droit, il pense comme un de ces éclaires fourchu, je connais plein de gens qui ont la chance de penser comme un tank, contournant très rarement le chemin, avançant toujours, facile à suivre, puissant. Moi le miens c’est un de ces éclaires, il sait d’où il part, il a une vague idée de là où il veut aller, parfois il atterrie à plusieurs endroits, parfois il rebrousse chemin parce que c’était bien n’importe quoi … Mais il le fait vite et bien, mon esprit est un soir d’orage. Le genre qu’on ne prédit pas, qu’on suit difficilement, mais que moi, j’adore regarder… Et que d’autres détestes !


“Je suis vanné, j’ai besoin d’une douche et d’un temps de pose, d’une pseudo nuit avant de disparaitre dans le premier avion. Et puis frapper sur un sac me fera du bien ... Je pense.
Au final je ne suis pas bon au jeu de faire semblant d’être normal, mais bon, j’aime bien l’architecture d’ici alors on vas dire que ça compte hein ?!

Qu’est ce que je me pose comme question ? Ou qu’est ce que je me posais ?
Ce que je me pose … Pourquoi moi ? Qu’est ce que j’ai bien foutu pour mérité cette merde, le karma ? Peut être, j’en sais trop rien, mais j’en doute, ou alors la plus part des politiciens et des généraux sont dans une merde bien plus noir que la notre. L’aléatoire, j’y crois plus, j’aurais put gagner au loto mais il faut que j’ai autre chose alors pourquoi pas ça ? Et vive les statistiques. Enfin il y a quelque chose qui tire tout ça sinon on est foutu de se retrouver en mer à chaque téléportassions … Y’a trop de mer sur la belle bleu.

Ce que je me posais c’est autre chose … Je m’en posais pas trop, ou alors des questions du genre “pourquoi le récepteur béta peut pas accepter cette forme là, elle ne diffère pas tant que ça et d’un point de vue du champ dipolaire c’est précisément la même chose … Liaison faible ?”, même si parfois je me demandais si c’était bien … J’ai du mal avec le concept du bien, c’est ce qui m’a sauver je crois.

Aller je te suis montre moi la douche et le tapis de sol le plus proche et je te laisse en paix avec mes questions et surtout avec mes réponses …”


Oui j’en avais besoin, et puis j’arrivais à la limite, à cet instant là je le sentais bien, entre le passé et le présent, la limite était bien là et j’avais besoin d’avoir de l’eau sur mon visage, de la bonne eau qui lave …
Je me demande plus pourquoi les gens sont fou depuis longtemps, mais à cette instant là je me demande encore pourquoi moi je ne me suis pas réfugier dans la folie et je préfère encore regarder le monde … Et l’esprit scientifique n’aide pas, la plus part des scientifique on un bon grain, pas que je ne l’ai pas, mais comparé à des mathématiciens connu je suis un model de santé mentale … Bon comparé au fan de foot moyen je suis un psycopathe, fou et sociopathe mais bon je fais ce que je peux avec ce que j’ai hein …

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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeSam 6 Mai - 18:36

Elle mettait à profit les petits pas normaux qu’ils faisaient côte à côte pour observer le Français. C’est drôle comme les images d’Epinal et les clichés qu’elle avait en tête sur les Français ne correspondaient en rien à la ce qu’elle voyait ce soir. Certes il semblait sûr de lui mais pas arrogants comme ceux que l’on montre d’ordinaire. Entre les infos internationales et le cinéma, elle avait là deux angles de vues sans doute peu appropriés mais réels. Donc quelque chose de sûr mais pas arrogant, une allure de coureur des bois sans paraître péquenaud, une intelligence sans paraître pédant. Un côté détaché aussi qui pouvait rejoindre en partie une certaine image des Français mais qu’elle aurait plus appliqué à un britannique. Il ne se la jouait pas grand séducteur dieu soit loué, même si elle pouvait l’imaginer dans d’autres circonstance sous une autre allure faisant son petit effet sur le gent féminine. Un rictus ironique se peignit sur son visage de laisser ce genre de pensées lui traverser l’esprit. Elle n’était pas vraiment du genre à catégoriser les gens mais il fallait bien qu’elle se donne des repères dans le nouveau monde qu’elle était obligée de se reconstruire. Elle aurait sans doute préféré que ce soit quelqu’un de moins brillant intellectuellement parlant. Les gens brillants peuvent s’avérer dangereux d’autant que les heures passant en sa compagnie elle ne parvenait pas à lui incriminer de faille ou de défaut objectif.

Bien sûr il montrait quelques signes de faiblesse. Oh ! Pas grand-chose ! Un rien autour et dans les yeux, peut-être en fait l’effet de ce qu’il mettait dans sa pipe. Elle ne pouvait pas lui en tenir rigueur. Elle se souvenait de son état lors de son parachutage sur l’île Campbell. Elle était bien moins vaillante que lui coincée avec un avocat américain, les pieds en lambeaux, grelottant de froid.

En fait il n’est pas beaucoup plus bavard qu’elle. Elle porte sans doute une part de responsabilité dans la faible densité de leur conversation, je veux dire en termes de nombre de mots  à la minute, mais vous ne le lui ferez jamais admettre. Petit à petit un nouveau surnom mûrit dans son esprit en direction de son compagnon de soirée. Mountain Luc. Elle trouve que c’est assez bien trouvé. Une référence à sa carrure et ce qu’il faut apparemment pour le déstabiliser et en même temps à son milieu de vie. Elle l’accompagne sans faiblir devant sa propre chope de bière bien que tout de même en retrait. Elle apprécie de pouvoir le faire en savourant les arômes contrairement à ce qui se passe lors de ses escapades avec le petit groupe de rockers plus attiré par la fébrilité de l’ivresse que par le plaisir des parfums et de la mousse sur les lèvres.

Elle porte deux doigts à la commissure interne de son œil droit. Elle non plus commence à ne plus être reluisante mais qu’importe. Avec un type anormal elle passe sa première soirée depuis trois mois maintenant, presque normale à descendre des bières à rallier le prochain bar avec peu de mot pour la traversée

« Ok on y va. De toute façon ici rien n’est vraiment loin de rien et si tu as soif on fera un arrêt. Il y a encore un joli troquet sur le chemin. »

Elle le regarde payer les bières dans un geste qui pourrait presque les faire paraître comme de vieux potes qui se sont retrouvés par hasard, à la différence près que le fille peut pas encore avoir de si vieux potes que ça et que l’autre à l’allure de quelqu’un qui doit pas en avoir des masses, mais on n’est jamais sûr de rien. Les voilà bientôt dans la rue. Elle ne comprend pas tout de sa réponse. La fatigue des deux vagabonds de la nuit doit y être pour quelque chose. Cette merde ? Elle ne sait pas trop ce qu’il évoque. Sa téléportation sa vie ? Son ancienne vie de chimiste ? Pour ce qui est de la téléportation, il aurait pu tomber plus mal après tout. Un désert, un océan _ comme il dit, statistiquement c’est presque obligé_ un gang de piranhas dans une favela d’Amérique du Sud… Il avait sûrement quelque chose de plus important à faire dirons-nous. Elle n’est pas certaine de ne pas avoir envie d’en savoir plus sur ses questions et ses réponses.

« Tu vas juste attendre la prochaine fois ? »

Ils sont obligés de quitter la chaussée fraichement refaite comme toujours après quelques hivers pour s’enfoncer dans un passage plus couvert de cailloux que de macadam. L’éclairage public n’est pas très présent non plus par ici. Alors la lumière est devenue ténue et bleutée. Heureusement au fond de cette cours étrangement vide, un lampadaire vissé au-dessus d’une porte les appelle tandis qu’elle fourrage au fond de sa poche pour trouver son trousseau de clés.

« Ca paye pas de mine mais c’est plutôt cool. Enfin si on n’est pas accroc aux cinq étoiles. »

La porte est une porte en acier peint en gris ardoise en tout cas c’est ce que l’éclairage permet de deviner. La clé tourne aisément dans une serrure apparemment parfaitement huilée tandis que le poids de la porte fait un peu vibrer des gonds peut être un cheap en un discret ronflement. Derrière il y a un panneau électrique qui commande des différents secteurs, normal pour de l’électricité… Visiblement elle est comme chez elle ici. C’est presque sans hésitation qu’elle actionne le connecteur qui délivre gaiment une lumière blanche d’abord incertaine puis vive de néons crépitants. Ils pendent de poutrelles d’acier à la peinture lèprosée mais c’est pas facile d’aller passer le pinceau là-haut.
Elle se dirige vers la droite et ouvre une porte.

« Pour la douche c’est par là. »

Petit réduit carrelé de beige du sol au plafond séparé par une demi-cloison sans porte. Un côté banc de lattes un côté douche collective avec six pommeaux et leur boutons poussoirs au mur.

« Pas très intimes mais… »

Elle le laisse jeter le coup d’œil qu’il souhaite avant de s’orienter vers ce qui semble être le local de ménage. Une vielle porte qui a dû être coupe-feu  une époque cache les seaux et tout le tintouin destiné au lavage des lieux mais c’est le lit de camps pliés en trois et appuyé contre le mur du fond qui intéresse la rouquine et qu’elle finit par extirper.

« C’est quand Pha’… »

Elle s’interrompt. Mountain Luc n’a pas besoin de savoir que ça ne colle pas toujours entre le coach et sa compagne.

« On le mettra t’à l’heure là où tu te sentiras le mieux pour dormir ».

Jouer les guides ça oblige à faire la conversation même si elle se limite au strict minimum. Elle s’y prête pourtant sans trop de mauvaise grâce. C’est pas le pentagone, y a pas de grand secrets ici.

« Bon je te montre le reste ? »

Elle emprunte le petit couloir qui longe une sorte de bureau pour les aspects administratifs du club pour arriver dans l’espace le plus vaste de l’entrepôt car cela saute aux yeux que malgré l’aménagement ce n’est rien d’autre que cela. A droite un ring avec assez de place pour circuler autour et à gauche, suspendus à des chaines trois sacs de frappe mais aussi un râtelier à barre et poids, un carré de tatamis et  dans un coin, un mannequin de bois et ses multiples bras qui le font plus ressembler à un arbre mort qu’à un mannequin. A côté couché contre un mur un autre sac de frappe.
Sur la gauche du mur de gauche une porte donne sur l’extérieur et si on appui son front contre la vitre armée, les mains en visière pour voir dehors, on devine une cours fermée à moitié envahie par les herbes folles.
Non loin ce qui est sans doute un vieux meuble de cuisine ou de salle de bain qui sait, ne parvient pas à garder ses portes véritablement fermées. La rouquine sort de l’étagère du haut une serviette qui sent le propre mais dont la blancheur est douteuse. On y devine aussi le temps que le portes restent ouverte quelques vielles paires de gants et des casques. Les autres protections sont trop encombrantes pour y tenir alors elle sont accrochés à des sortes de gros pitons dans le mur à côté  Elle tend le morceau d’éponge épaisse encore plié un peu sèchement au berger.

« C’est tout ce que je peux t’offrir… »

Elle le laisse faire le tour du propriétaire et attend que son attention revienne vers elle.

« Ca te va ? »
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Luc De Vernet


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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeMar 18 Juil - 11:46

Je la suis dans les dédales, dans les couloirs et dans le noire qui s’illumine un instant, je n’en peux plus, je sens que mon monde se fissure avec une espèce d’ardeur crasse comme si il voulait vraiment tombé en lambeau mais avec la lenteur qui caractérise l’instant, le flou remonte le long des mures à gauche et à droite de ma vision, la fatigue ou simplement le monde … Je sais plus vraiment, alors je la suis la petite lumière dans ce monde-là, la gamine qui est probablement plus folle que moi, je la suit et je regarde les pièces une à une …

L’ordre, il y a un ordre à ce que je dois faire, un ordre doux et violant, un ordre présent ou omniprésent … J’inspire, ce que j’aimerais être basique, n’avoir plus aucune perception sur le monde qui semble vouloir me déchirer.

Mais le monde est là et la gamine m’a posé une question, est-ce que ça me vas ? Mais bien entendu que … C’est un foutu refuge. J’adore les refuges… C’est un peu mon chez moi. Je sens que je suis à deux pas du silence, alors je réponds, vite.


“Ca me va très bien, ça te gène si je vais prendre une douche ? Si tu veux m’attendre on pourra faire un échange de coup après … Si tu veux rentrer peut être à demain … Pense à revenir fermer.
Merci encore …”


Sans plus de question je me dirige vers la dite douche, pas intime, qu’est-ce que j’en ai à faire l’eau est intime, elle a ça pour elle, elle ne parle qu’à une personne à la fois et bruisse pour tous les autres. Alors j’hôte mes vêtements, je les mets en tas, pas loin, pour pouvoir les reprendre si jamais, ou plonger dessus. Et puis je frappe le bouton de la douche, comme si il pouvait m’avoir fait quelque chose et pourtant sans violence. L’oxymore est là, dans le geste, celui qu’on fait souvent, épuisé et pas bien, où on a besoin de cette douche et on voudrais que rien ne puisse s’y opposer.

L’eau coule, et s’écoule sur les rides d’un visage.
Elle s’effondre sans lumière comme rite d’un passage,
elle s’insinue toujours dans les tréfond de l’être,
et brulent sans douceur les bas-fond de son âtre.

Elle est là elle caresse et la douche s’arrête,
mais l’eau toujours seul guide continue son voyage,
sans une interruption à une source de passage,
elle trouve le bonheur d’une petite amourette.

Le bouton est frapper mais la douche se tarit,
ce n’est plus que d’eau qui s’écoule se languit,
le visage se referme pour une troisième fois,
il laisse sa main reprendre le due de sa foi…

Je respire, silence,
Les douleurs s’effacent,
Le bruit de l’eau.

Je m’essuie dans ma chemise, et la laisse à étendre alors que je remets le reste de les vêtements les cheveux humides et les yeux probablement rouge d’avoir reçu trop d’eau. Il est imbécile de regarder la douche coulé n’est-il pas ? Mais bon, le classique à quelque chose à lui, et la douche particulièrement.

Je sors dans la grande salle et me dirige vers l’armoire à matériel ….
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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeMer 26 Juil - 9:48

La gamine jette un œil au géant qui l’accompagne au fur et à mesure qu’elle lui présente les lieux. Il semble avoir perdu l’assurance tranquille de celui qui en a tant vécu que plus rien ne peut l’étonner. Est-ce parce qu’elle se trouve dans un des lieux qui la connaissent ou qu’elle connait le mieux ? Est-ce que c’est sa propre assurance qui est remontée sensiblement à l’entrée dans la salle de sport ? En tout cas, il a besoin de reprendre du poil de la bête et de l’évoquer, elle-même se sent soudain un peu molle, dans le coltard quoi.

Mona Molle ? Voilà qui aurait fait sourire bien des personnes qui l’ont déjà approchée tant elle est d’ordinaire plutôt une boule de nerfs. Mais même les sacs d’influx s’épuisent parfois et la nuit a été longue. Elle regarde l’horloge au-dessus de l’espalier Leurs divagations de bar en bar et dans les rues de la capitale Islandaise avait durée plus que de raison et tout ve devoir reprendre son cours qu’on le veuille ou non. Pas qu’elle soit très à cheval sur les rythmes de vie. Une grande partie de sa vie, la plus intéressante se déroule la nuit, mais elle n’avait pas encore envie d’inventer de mensonge et Mimi allait bientôt se réveiller et aller encore la questionner même si elle y mettait du tact, sur ses activités nocturnes. La petite liane asiatique se montrait toujours très précautionneuse dans sa façon de mener ses interrogatoire, mais la moindre question indiscrète avait le don de renfrogner la rouquine.

Les néons allumés et dans leur plein pouvoir d’éclairage, elle sent pourtant, après la semi obscurité de l’extérieur ses yeux piquer un peu. Elle ne pensait pas avoir bu tant que cela pourtant. Non ce n’était pas l’alcool. Peut-être tout simplement le vertige rétrospectif de ce qui s’était passé cette nuit. Rencontrer un mec téléporté, un mec qui semblait en savoir long sur la survie et la manière de se cacher, un mec à la fois inquiétant et rassurant dans sa façon d’aborder les choses sans ambages mais sans brutalité… Peut-être un mec avec qui elle garderait le contact.

Depuis qu’elle avait été plongée dans ce monde étrange qu’elle redécouvrait c’était la première fois qu’elle envisageait tout de go de garder des liens avec un type qui avait partagé ce point commun de la transportation instantanée. Nathan, forcément, tout le monde doit avoir envie de maintenir des liens avec ce missionnaire qui semble vouloir porter tous les malheurs du monde sur les épaules, mais durant leur aventure cela avait été un peu compliqué entre eux et il lui avait fallu du temps pour se demander si elle le recontacterait d’autant qu’elle sentait chez lui une grande naïveté, dangereuse pour l’Islandaise. Ce mec ne se méfiait pas assez des autres ! Atea ? Elle se posait aussi bien des questions sur cette fille. De prime abord c’était le genre de nana avec qui elle aurait pu tisser des liens, enfin si tant est que Mona tisse des liens avec de gens mais elle aussi… Elle faisait la paire avec le bon Samaritain celle-ci ! Thomas ? C’était encore autre chose. Ca n’avait pas été facile non plus entre eux et elle allait devoir passer au-dessus des premiers moments de leur rencontre durant lesquels il l’avait prise un peu de haut, en tout cas c’est ainsi qu’elle l’avait ressenti. Quand-à Willie… Il l’avait fait presque rire celui-là et c’est sans doute ce qu’elle aurait fait dans des circonstances moins tendues.

Et donc Luc était le genre de mec mystérieux mais qui lui semblait réglo. Elle ne savait pas trop pourquoi mais elle sentait des ressemblances avec elle. Cette dernière pensée la projeta au-dessus d’un vide qui lui donna le vertige.

Elle hocha machinalement du chef pour signifier qu’elle avait entendu la réponse du Français. De toute façon, si cela ne lui convenait pas ben il pouvait toujours essayer de dormir sur les sièges des terminaux aériens… Elle n’a même pas relevé la proposition d’échanger de coups. Elle le considère quelques instants avant de réaliser qu’elle est en train de regarder un mec en train de mettre à poil et que ça ne se fait pas. Elle bat de fois de paupières comme pour se ramener à une réalité qui n’a en fait jamais disparu et laisse son invité prendre sa douche tranquillement. Elle se rend dans la salle et posément se laisse glisser le dos contre le mur et s’assied parterre ses genoux lâchement enserrés par ses avant-bras, les yeux perdus dans le vague pour faire une nième fois le point sur la soirée avant de se rendre compte que son invité va se trouver bien ennuyé une fois mouillé. Elle se relève et se dirige vers son casier d’où elle sort une serviette propre. A chaque passage, elle essaie de faire l’échange entre celle qu’elle a utilisée et une nouvelle qu’elle a apportée. Trop tard, il sort des vestiaires, déjà sec, sous le regard interrogateur de Mona, sa serviette bêtement inutile encore pliée sur sa main, le genre de posture qu’elle déteste. Elle se dirige vers la banquette du Pha’ et y jette la serviette au cas où en laissant le berger fouiller dans les placards de métal.

« Tu trouveras certainement des trucs à ta taille… Tu seras quitte pour reprendre une douche après. Mais ce sera sans moi ce soir va falloir que je te laisse. »

Elle est toujours surprise de s’entendre refuser quelques assauts. Elle n’est pas du genre à refuser un défi, mais là encore, elle n’a pas senti de défi dans la proposition du Français et elle se sent à l’aise pour refuser son invitation.
Une fois sa mission accomplie, elle revient vers lui ce qui lui permet de moins pousser la voix, tout en pianotant sur son smartphone :

« Pas grand-chose demain pour rentrer en France. Sept heures vingt-cinq, donc pour dormir… sept heure quarante-cinq pour Genève… soit quinze heure vingt-cinq. Ça te laisse le temps de continuer ta visite de Reykjavik… »


Entre chaque possibilité, elle relève les yeux vers lui pour entendre sa décision avant de poursuivre un peu hésitante :

« Je donne un coup de fil à la boîte pour prendre ma journée… Ou pas. »

Elle ne va pas en faire plus, faudrait pas exagérer, c’est un grand garçon et ce qu’elle fait elle n’aime pas s’y sentir obligée ou inversement penser que l’autre s’en contrefiche. Une grande partie de la suite sera donc fonction de ce qu’il lui répondra et de sa propre humeur du moment.
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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeLun 31 Juil - 13:52

J’aime bien les gants de boxe thaï ceux qui sont aussi adapté à la MMA particulièrement, le fait de pouvoir prendre et gripper aussi est un plaisir, et la protection est loin d’être insuffisante pour les percutions surtout contre un sac. Je jette donc mon coup d’œil à la recherche de gants qui pourraient m’aller, j’ai beau être plutôt grand je suis loin des masses qu’on trouve facilement dans ce genre de sport et qui font de leur vie un mélange entre travail consistant à porter des charges et sport de combat voir même musculation. Mon corps est ce qu’il doit être, apte à tenir à la montagne et à supporter autant la chasse que les longues randonnées, j’ai perdu ma musculature travaillée que j’avais quand je travaillais dans le privé. Maintenant mon gras ne me fait plus de mal, bien au contraire. Je ressemble de plus en plus à cette image que l’on se fait du bucheron … La barbe doit jouer.

Je souris à ces idées alors que la demoiselle parle de mon retour, je suis dans un endroit civilisé je vais profiter de la civilisation, et oublié le reste dans un coin. Je réfléchis quelques rapides secondes d’autant que la demoiselle est presser avant de répondre :


“Je vais probablement prendre le premier vol, je le réserverais après avoir frappé le sac. Je te remercie pour tout, tu en a déjà bien assez fait pour moi je ne peux pas te demander de prendre ta journée de demain. Demain j’arrête de t’embêter ou de te servir de poids mort, je laisse la salle comme je l’ai trouver et je disparais, si tu veux passer avant ça sera avec plaisir, sinon je m’en contenterais.

Mais sincèrement je me vois mal te demander de prendre une journée de vacances comme ça sur le tas. Tu dois pas en avoir des masses en plus.”


Je la regarde, je ne sais pas trop ce qu’elle vas me répondre, au fond je n’ai dit que la vérité, et puis rapidement après le coup d’œil et la réponse je baisse la tension en me détournant, c’est un réflexe canin, je m’occupe d’autre chose, et cette autre chose est le sac.

Je mis mes strapes, pas de double protection, juste le grand, alors je souffle et mon poings part, de mon centre de gravité il est emmené par mon épaule et ma hanche avant de percuter le sac sous les cotes d’un humain moyen embarquant le diaphragme dans le crochet. La boxe française est à la boxe anglaise ce que le MMA est au tai-chi une adaptation où l’on s’est dit qu’il y avait moyen de faire mieux si on oubliait un peux le coté noble et qu’on rajoutait les pieds et quelques projections.

Le sac est lourd et il oscille salement comme si était ivre, mais finalement pas autant que ce que j’aurais voulu. Ca fait des années que je n’ai pas vraiment frapper et mon geste est furieusement imparfait, mon ancien maitre d’arme aurait ri, moi je marmonne juste.
Je le reprends, une fois, deux fois, trois fois, jusqu’à ce que mon coup se stabilise et que je sente ma force faire exploser la respiration du sac inerte. Puis je passe aux pieds, de temps en temps je jette un œil à la demoiselle, si elle souhaite me répondre je m’arrête, si elle part je reprends, ça me vide les esprits, ces vieux exercices qui remonte, cette sensation de savoir ce que l’on fait et où l’on doit aller …

Je frappe encore, encore et toujours, comme si mon souffle s’était basé sur ce battement, je ne joue pas aux jeux des arts d’Orient des pieds qui montent et reste en l’air, il est très rare en française qu’un pied dépasse la hanche, même si ce serait un plaisir aussi, je ne suis pas bon à ce jeux et le fait que je n’ai plus pratiqué ma souplesse que pour garder mon corps en état ne me permet pas ces jeux là.

J’inspire une dernière fois, le monde autour de moi est calme. Je le regarde… Et le laisse fillé vers la nuit.
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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeVen 11 Aoû - 15:03

Le montagnard a tout d’un coup l’allure d’u grand frère qui serait revenu à l’improviste d’un long voyage. Il a les attentions de l’aîné qui montre qu’il est le plus vieux et les plus expérimenté mais qui n’en fait pas trop car il sait que son absence n’a pas toujours été justifiée ni expliquée. Il aurait pu donner des nouvelles.
La rouquine aime bien qu’on n’exige rien d’elle. C’est ainsi qu’elle se sent libre de donner ou pas et qu’elle a le plus envie de faire les choses qu’on n’attend pas d’elle. C’est ainsi qu’elle parvient à étonner Mimi essentiellement, celle qui la côtoie le plus régulièrement et qui le connait le mieux si on excepte Jon Einarson qui lui est toujours obligé d’attendre des choses de sa part même s’il a bien compris que c’était la meilleure façon de la braquer. Alors, il essaie de faire le tour des choses qui seraient souhaitables. Sa stratégie est de faire formuler les choses par la jeune femme. Leurs entretiens sont souvent des monologues de sa part mais il sait qu’elle entend parfaitement ce qu’il dit parce que c’est une fille intelligente, en tout cas c’est ce qu’il se plait à lui rappeler régulièrement. Elle est persuadée que c’est de la flagornerie pour obtenir ce qu’il veut mais ne se prive pas de réfléchir à ce qu’il lui dit sans jamais faire de promesse ou même donner son accord. Les choses elle les fait ou pas à l’aune de son système de valeurs et de ses priorités. Alors si le Français n’attend rien d’elle, c’est aussi bien. Pour ce qui est de son travail, si elle a pu tenir aussi longtemps sur le même taf c’est qu’elle jouit de certaines libertés comme travailler chez elle ou bien si le travail est terminé passer un coup de fil pour dire qu’elle ne se pointera pas au bureau. Le bureau ! Un cagibi borgne dont le seul avantage est d’avoir une prise de courant et un accès réseau et d’être à l’écart des regards de certains de ses collègues qui se demandent parfois ce que traficote cette nana qui semble pouvoir faire la nique à n’importe lequel d’entre eux question renseignement. Certains aimeraient bien la coincer, mais les mémos qu’elle rend sont les plus détaillés et complet de la boîte. Elle fait tourner rapidement ce qu’elle a à faire d’urgent. Depuis que Hafþór Júlíus Björnsson avait annulé son retour suite à on ne savait quelle urgence de tournage, les services avaient soudain perdu une bonne partie de la pression qui s’était brusquement abattues dessus et les affaires étaient des affaires de routine dans lesquelles elle avait réussi à prendre un peu d’avance. Elle n’était pas libre comme l’air, mais Ceyda Pehlivan pourrait se passer d’elle quelques heures au moins.

« Sept heure vingt-cinq ? Ca veut dire arriver là-bas vers six heures quarante-cinq. Il ne te reste plus beaucoup de temps pour dormir… »

*Une vraie mère ma grosse !*

Elle le regarde prendre le matériel qui lui convient et s’équiper. Les gestes sont sûrs c’est sûr il a déjà pratiqué ce genre de chose. Puis elle le suit jusqu’au sac et se positionne dos appuyé contre les espaliers qui sont non loin de là. Le premier coup est un peu hasardeux et elle ne peut réprimer un sourire en coin. Elle ne se moque pas, elle a deviné que ce type a sans doute perdu l’habitude, mais connait son affaire. Le geste est pari d’où il fallait et pas seulement du bras comme lorsqu’elle a débuté et qu’elle s’est explosé le poignet au premier coup donné de toute sa rage mais sans aucune technique. Pha’ n’avait pas ri et avait juste eu un rictus qui voulait sans doute dire qu’il n’était pas sorti de l’auberge avec ce moustique qui lui tombait dans les pattes. Depuis la petite avait bien progressé consciente que là elle n’avait pas le choix. Soit elle écoutait les conseils soit elle continuait à se défoncer les articulations et les muscles séance après séance. Luc retrouve vite ses sensations et elle hoche la tête, approbatrice. Elle se demande s’il va se mettre en nage comme elle le fait durant une séance et s’il aura besoin d’une autre douche. Elle, elle fait un peu de sac forcément mais vu son gabarit, elle y travaille plus ses déplacements et son endurance que la satisfaction de faire se balancer ce truc lourd comme un cheval mort. Elle préfère les reprises qui la mette plus en situation réelle. Un sac ne se défend pas et ne ressent rien. Les coups de pieds sont différents de ce qu’elle pratique, mais ont une parenté avec ce qu’elle pratique.

« Ça revient vite. »

Elle ne sait pas trop pourquoi elle a lancé ça et de toute façon elle ne se pose pas vraiment la question. Peut-être une preuve qu’elle n’est pas totalement perdue pour la communication.

« Ça fait longtemps que t’as arrêté ? »

Elle n’a pas l’habitude de regarder. D’ordinaire lorsqu’elle vient ici c’est pour envoyer le pâté et elle voit à peine le travail des autres autour. Un gros défaut lui dit son entraineur. « On apprend aussi à regarder ce que font les autres. » Presque par le force des choses, elle est dans le position de l’observatrice et elle aime encore bien suivre les mouvements et entendre le rythme des coups qui s’enchainent, leur son sur le sac plus ou moins net puissant. Il a de la puissance et des connaissances c’est vrai. Il suffirait qu’il s’y remette pour regagner un peu de ce qu’il a perdu. Elle ne sait pas très bien quel âge il a et ce qui est devenu rédhibitoire pour son corps, mais… Mais de toute façon, elle n’est pas son coach et elle se demande bien pourquoi elle se permet ce genre de pensées. Elle ramasse ses affaires qui gisent dans un coin de la salle et s’apprête à prendre congé alors que le Français semble en avoir assez de martyriser le sac de frappe. Elle attend qu’il laisse retomber les énergies.

« Bon, je te laisse. »


Elle avait dit ça comme si c’était à un vieux pote qu’elle allait retrouver dans les heures qui allaient suivre alors que s’il rentrait chez lui, il y avait de fortes chances qu’il se passe un bail avant que leurs chemins ne se recroisent. Le sac sur l’épaule elle est déjà dans le couloir, une demi-heure de marche l’attend avant qu’elle prétende à se coucher. Elle a l’habitude de marcher. Avec le bus c’est son moyen de locomotion de prédilection si ce n’est favori. Mimi lui dit souvent qu’elle aurait bien les moyens de se payer une petite voiture pour aller et venir et puis que le vélo c’est plus rapide qu’à pince… Parfois Mimi la saoule ! C’est sa meilleure amie et même plus à l’occasion, mais elle a parfois tendance à se prendre pour sa mère et ça, elle supporte pas et puis quitte à claquer du fric, il y a toujours son rêve de Harley dans un coin de sa tête…

« Tu peux fermer avec le verrou intérieur. »

La voici déjà devant sa porte. Enfin déjà, elle ne sait pas trop combien de temps elle a mis pour y arriver, tête baissée perdue dans ses pensées à ressasser les événements de la soirée et de la nuit. Elle se demande ce qu’elle doit bien en penser. Pour le coup, elle sent avoir une petite longueur d’avance sur le montagnard en ce qui concerne cette maudite téléportation, mais elle risque de ne pas la garder longtemps. Ce mes à une façon assez tranquille d’aborder le problème en ayant en plus l’air de pouvoir réagir et s’y préparer comme si c’était un truc pas banal mais pas si extraordinaire que ça. Il y a quelque chose chez lui qui intrigue et fascine la jeune femme.

Les verrous sont déjà refermés et elle s’est déjà dépoilée et laissée tomber sur son lit, son phone en main à réfléchir à quelle heure elle va régler son alarme. Puis elle le pose parterre avec un petit sourire amusé avant de sombrer dans le sommeil, un sommeil sans rêve brisé en mille morceaux par Queen of the Stone Age. D’un bon elle est sur pied comme si son appartement était attaqué par une horde de zombies affamés. Pourquoi les zombies sont toujours affamés ? Elle fonce sous la douche, double brossage de dents pour compenser celui de la veille qui est passé à l’as tandis que la cafetière gargouille de plaisir en embaumant l’appartement.
Une fois le café versé dans un thermos, elle saute dans ses fringues à moins que ce ne soit le contraire, ramasse son smartphone et son sac qui a eu la chance d’arriver jusque sur sa table de travail avant qu’elle ne s’effondre sur son lit. Elle consulte l’heure. Elle aura juste le temps d’arriver si elle part maintenant.

En chemin, elle a pris dans une des rares boulangerie de la capitale deux petites brioches et la voici devant la salle de sport. S’il est déjà parti ce n’est pas grave, elle se contentera de vérifier que tout est en place et fermé. Cela lui évitera les questions de Pha’. Lorsqu’elle entra, elle sut immédiatement que Luc était encore là par les froissements qui lui parvinrent. Elle ferma la porte fermement histoire de faire savoir que quelqu’un arrivait. Elle traversa le couloir jusqu’à la salle et posa le thermos et les brioches sur un banc en attendant que le Français réapparaisse. Hors de question de s’attarder à se restaurer avant de partir mais le Français pourra en profiter durant son attente ou son voyage.
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MessageSujet: Re: Première impression de l'Islande   Première impression de l'Islande Icon_minitimeMer 11 Oct - 10:04

“Je n’en ai plus fait depuis plus d’un an, du moins contre un sac, sur ce genre d’entrainement … Avant j’avais un maitre d’arme et souvent un garde du corps. Alors je m’entrainais avec lui, un gas sympa.”

Mais la gamine est déjà sur le point de partir alors je laisse tomber le reste d’énergie qui s’enfuit avec les souvenirs et la douleur de l’instant, avec tout ce qu’il reste de ce bordel immonde mélange d’émotion qui ne veut au final plus rien dire tellement elles sont nombreuses. La catharsis par l’effort, ça marche bien, tous les coureurs même ceux du dimanche en période de marathon et de JO le savent.

Je me pose, vidé et calme, dans un coin de la pièce, c’est comme si rien ne s’était vraiment passé, je suis juste un tas de chose jeter là par la nature, calme, bien, je me demande si c’est ce que ressent un arbre, une question bizarre s’il en est mais après tout pourquoi pas. Et puis j’aime bien les questions bizarres.

Mais elle a raison ça ne laisse pas beaucoup de temps pour dormir, même si je ne sais pas trop si j’ai bien envie de laisser mon cerveau organiser tout ça … Mais je n’ai pas plus envie que les gens de l’immigration fassent des enmerdes, même avec un passeport diplomatique certain font du zèle, j’ai déjà plus la gueule que j’avais sur la photo et plus la gueule d’un Hermite j’ai souvent le droit à un regard bizarre quand je passe, mais ils osent pas m’arrêter … Ceci dit ça ne sera pas longtemps le cas si j’arrive avec des cernes en plus de mon visage normal qui est maintenant loin d’être beau …

Puis j’appelle ma banque, quitte à payer cette carte autant le faire pour quelque chose …


“Docteur Le Vernet, code de compte 31415926535897932384626433837
….
Bonjour mademoiselle, je m’excuse de vous déranger il me faudrait une place dans l’avion pour Genève demain matin … Oui … Celui-ci … Et un taxi pour m’y amener, qu’il me prenne aux coordonnées que je vous enverrais … Oui je vous laisse calculer … Merci mademoiselle, vous avez toute ma confiance mademoiselle. Bonne soirée …”


C’est revenu naturellement, avant j’avais un service de conciergerie dans ma boite, et un secrétaire, qui était aussi mon garde du corps, maintenant je n’ai plus que celui de ma banque, mais quitte à le payer autant s’en servir … Et puis ça évite d’être embêter …

Je me couche après une toilette de chat, pas envie d’appeler l’eau avec de l’eau, et je laisse le reflet du miroir me parler doucement du temps qui passe et qui est passé si vite pour moi. Par le passer j’étais le cliché du cadre supérieur, avec des grands yeux curieux, un sourire charmeur et des muscles travailler par le sport comme ils doivent être celons les standards vérifier par la société et le cinéma. Maintenant mon visage est rongé par une barbe à peine entretenue, mon sourire est juste présent et n’a plus ce charme, et mes muscles sont entretenu par la vie et plus aucune machine ou règle. J’aime mieux ce visage là …

Je m’endors rapidement.

.....

Quand je me sors de la chambre elle est là, je l’ai entendu rentrer en espérant vraiment que c’était elle, je me voyais mal expliquer pourquoi j’étais là à n’importe qui … Elle est sur le pied de guerre alors que je suis simplement là. Je sais que dans quelques minutes le taxi sera là … Et à la vue des standards de ma banque je me demande ce qu’ils m’auront trouvé, j’espère une belle Tesla, j’aime bien ces voitures, il doit y en avoir en Islande non ?


“Merci d’être venu ! C’est gentil de ta pars … Tu m’accompagne ? Le taxi devrait être devant la porte d’une minute à l’autre …”

Je prends le café et le sac avec plaisir puis sors de la salle de gym pour découvrir la voiture…
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